«A mon arrivée, la situation n’était pas satisfaisante»

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Dans cet entretien, Zoulim Rachid, directeur de l’EPSP de Seddouk, aborde les grands chantiers ouverts au sein des sept polycliniques qu’il dirige depuis novembre 2012 pour assurer une meilleure prise en charge des patients. 

La Dépêche de Kabylie : Depuis quand êtes-vous à la tête de l’EPSP de Seddouk ?

Zoulim Rachid : J’ai été affecté comme directeur à la tête de l’établissement public de soins de proximité de Seddouk le 18 novembre 2012. On m’avait présenté la liste d’une vingtaine d’établissements, et j’ai opté pour Seddouk. Mon choix s’avéra judicieux, notamment sur le plan familial. Nous nous y plaisons bien et j’ai deux fils qui jouent cette année dans l’équipe Seniors du RC Seddouk. C’est pour vous dire que je suis venu avec armes et bagages.

Dans quel état avez-vous trouvé les établissements rattachés à l’EPSP ?

L’EPSP est composé de 7 polycliniques et 21 salles de soins qui fonctionnent avec un effectif global dépassant les 300 salariés. J’ai trouvé ces structures de santé publique dans un état pas très satisfaisant. Elles n’ont pas connu d’amélioration depuis leur création. Il fallait donc mettre les moyens qu’il faut pour leur réhabilitation. Je n’ai pas de ‘’Khatem Souleimane’’. Néanmoins, les moyens existaient, il fallait juste aller les chercher et c’est ce que j’ai fait. Je ne nie pas non plus la contribution de la tutelle qui est à l’écoute de nos doléances. Voilà la clé de ma réussite si vous voulez le savoir. Je suis gestionnaire de formation et de profession. Je suis assez fier de ma carrière dans le secteur de la santé où j ai occupé plusieurs postes de responsabilité dans différents endroits. J’ai entamé mon parcours le 1er janvier 1991 comme chef de service au département économique du secteur sanitaire d’Aïn El-hammam, ma ville natale. En 1993, j’ai été muté au secteur sanitaire de Zéralda où j’ai occupé le poste de responsable de l’administration générale. En 1995, j’ai été promu comme directeur adjoint chargé des finances à l’hôpital psychiatrique de Cheraga. En 1998, j’ai rejoint l’hôpital de Dellys où j’ai occupé pendant 12 ans, le poste de sous directeur du budget et des moyens avant d’atterrir à Seddouk.

Toute cette expérience a donc profité à l’EPSP de Seddouk ?

Vous pouvez le dire, en effet. Ces longues années de travail et les bonnes relations professionnelles que j’ai pu tisser avec mes responsables sont des fruits que j’ai mis au service de l’EPSP de Seddouk. Comme je l’ai dit, ses structures étaient dans une situation délicate. Il a fallu les sortir de leur léthargie en les dotant des moyens appropriés pour leur bon fonctionnement. Juste à mon arrivée, j’ai désamorcé une première crise, la grève que s’apprêtait à enclencher le personnel qui réclamait la perception des primes, des indemnités et des avancements qui traînaient depuis plusieurs mois. Sans plus tarder, j’ai réuni l’ensemble des responsables des structures de l’EPSP, tous corps confondus, avec les syndicats qui m’ont expliqué tous leurs problèmes. Nous avons pu résoudre tous les problèmes des salaires, au bout d’un mois. Depuis, le personnel ne cesse de constater des changements sur tous les plans et c’est ce qui a fait que la confiance s’est installée entre nous, ce qui m’a d’ailleurs permis de vaquer à d’autres chantiers.

Lesquels ?

Je suis passé au volet approvisionnement en médicaments et réactifs. L’absence de produits anesthésiques avait paralysé les 12 fauteuils dentaires durant six mois. Les laboratoires d’analyses médicales ne faisaient que des paramètres de base, 5 à 6 en tout. Nous nous sommes procuré en quantités suffisantes, les produits anesthésiques nécessaires, ce qui a permis aux fauteuils dentaires de reprendre leur fonctionnement normal. Quant aux laboratoires d’analyses, après que nous les eûmes doté en matériels et en réactifs indispensables, ils sont vite passés à 38 paramètres, au grand bonheur des malades qui bénéficient depuis d’une prise en charge totale au niveau de l’EPSP. Les autres services ne sont pas négligés. Nous avons acquis deux nouvelles tables d’accouchement, un appareil de radioscopie sophistiqué une machine d’analyse d’ionogrammes pour le laboratoire, un incinérateur de déchets pharmaceutiques installé et prêt à l’emploi, ainsi que trois régénérateurs d’oxygène. En matière de rénovation des édifices, l’EPSP de Seddouk a connu un grand lifting qui lui a donné le statut de modèle au niveau de la wilaya. Les polycliniques de Seddouk, d’Ouzellaguen, d’Amalou, de Béni Maouche et de Bouhamza ont bénéficié de gros travaux de réparations que nous avons déjà réalisés. Celles de M’cisna et de Tamokra vont bénéficier de projets similaires, très prochainement. Toutes les polycliniques sont dotées de groupes électrogènes. Comme nous avons également procédé au renforcement des effectifs.

Interview réalisée  par L.Beddar.

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