Le flou persiste à Leader Meuble

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Au trente cinquième jours de la grève entreprise par un collectif des travailleurs à « Leader Meuble » de Taboukert, dans la commune de Tizi-Rached, à près de 20 kms à l’est du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, la situation est toujours aussi tendue entre ces dernier et la direction. Les travailleurs demeurent attachés à leur revendication, même si dans cette bataille ils semblent être les seuls dans l’arène. D’autant plus, que la direction ne semble pas presser de trouver une issue favorable à la crise, à même de satisfaire les deux parties. Plus d’un mois de grève et la situation est toujours corsée au niveau de l’usine de fabrication de meuble. D’un côté les vingt trois travailleurs qui refusent de reprendre leur postes respectifs, de l’autre l’administration qui semble buter sur cette crise à laquelle elle ne trouve d’issue. De leur côté les travailleurs sont décidés à maintenir le mot d’ordre de la grève illimité décidée le 11 août dernier. À l’origine du litige, cette fois ci, la section syndicale au sein de l’usine est accusée par les protestataires dans leurs nombreuses déclarations, notamment de tous les torts qui s’abattent sur l’usine. C’est aussi dans le but d’exiger une assemblée générale, qui ne c’est pas réuni depuis plus de six mois d’après les protestataires, que le mouvement c’est organisé. D’ailleurs, la position de la section syndicale remise en cause par le collectif en grève au niveau de cette usine, est la revendication majeure. En effet, les grévistes souhaitent de voir dissoute la section syndicale, que les travailleurs ont exposée dès le début de leur mouvement. Un mouvement qui en est, aujourd’hui, à son trente cinquième jours malgré le fait que la principale revendication ait été satisfaite. Car pour l’instant, l’union locale de la zone industrielle de Oued Aïssi, affiliée à l’Union générale des travailleurs algériens, a mis un terme aux pratiques de la section syndicale en suspendant ses activités. La colère des travailleurs n’est pas pour autant apaisée. Ils se tournent, désormais, vers les autres points soulevés dans leur plate forme de revendication. Des points qu’ils tentent d’imposer, ne lâchant pas leur action. Et ceci, malgré la pression que les 23 grévistes avouent subir de jour en jour. Dans un premier temps, cinq d’entre eux sont, pour rappel, entrés dans une grève de la faim pendant plus de deux semaines. Sans s’alimenter, ces derniers ont tenté de faire monter la pression, d’un cran, sur la direction. Mais désormais, et d’après un gréviste, c’est l’administration qui tente de faire pression. Le même travailleur avoue, en effet, que « quatre travailleurs grévistes ont été sanctionnés ». Ajoutant que « les chefs de services ont, quand à eux, subi des avertissements ». Il est à rappeler, que les raisons de cette crise qui tarde à trouver son issue, sont l’absence de prise en charge et la satisfaction des revendications principales exprimées par les employés en grève. C’est le cas de la révision des salaires, le paiement et la régularisation des ouvriers en fonction du poste occupé et la régularisation de la disponibilité des moyens pour assurer, notamment la sécurité des travailleurs.

T. C.

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