Dans la daïra de Ouaguenoun, à une dizaine de kilomètres à l’Est du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, les bars clandestins ont proliféré d’une manière inquiétante, envahissant tous les coins de la région. Ce qui illustre le mieux ce phénomène, c’est la route nationale qui mène de la commune d’Aït Aïssa Mimoun à Tigzirt en passant par les communes de Ouaguenoun et Boudjima. Une route, devenue célèbre pour sa dangerosité notamment dès la nuit tombée. Un nombre impressionnant de bars la parsème, et les faux bagarres et rixes à l’arme blanche y sont devenues légion. Les habitants de la région déplorent cette situation et ne cessent de réclamer la fermeture de ces lieux de délinquance. Le paradoxe, c’est que bien que clandestins, la majorité de ces bars sont exposés au bord de la route nationale, avec des vitrines bien garnies. Et cela ne semble interpeller aucun responsable ! « Vous savez, ici, il est plus facile de trouver un bar que tout autre commerce. Difficile de trouver une Pharmacie ou un cabinet médical. Mais pour ce qui est des bars, ce n’est même pas la peine de chercher, il y en a partout. L’alcool se vend comme de la limonade ! », nous dira un citoyen de la daïra. Parmi les conséquences de la prolifération de ces bars, le retour en force des actes de banditisme, et des faux barrages. C’est le moment ou jamais d’intervenir et tenter de mettre un terme à cette situation dangereuse. Ou bien faudra-t-il attendre que les habitants sortent dans la rue, comme ce fut le cas récemment, à Boudjima, où les riverains ont fermé la route pour dire « stop aux bars et aux lieux de débauche ». Les habitants de différentes communes de la région ont mené plusieurs démarches administratives, plusieurs réunions avec les différents responsables concernés. Mais tout ceci demeure vain. Il est vraiment urgent de réinstaurer la sécurité dans la région. « Nous revendiquons notre droit à la sécurité et à la sérénité. Ce qui se passe devant nos maisons est injuste et intolérable ! », nous dira un citoyen avec colère.
Ghani Toufik.
