Des propriétaires de fusils de chasse confisqués par les services de sécurité au lendemain de l’avènement du terrorisme islamiste, se sont donné rendez-vous, dans la matinée d’hier, à la Place des Martyrs. Le rassemblement ne durera qu’une demi-heure. Le temps d’expliquer leur objectif. « Nous sommes là aujourd’hui, parce que les autorités n’avaient pas tenu leur promesse. Ils nous avaient affirmé que nos fusils seront restitués, avant le 05 du mois en cours », dira Guerraz Aek, propriétaire d’un fusil de chasse. Par la suite, les protestataires, une cinquantaine environ, improviseront une marche jusqu’au siège du secteur militaire. Une fois sur place, une délégation, mandatée par les contestataires, est allée réclamer aux autorités locales la restitution de leurs armes. La délégation n’a pas été convaincue par ce qui leur a été promis lors de la réunion. « On nous a encore promis de nous rendre nos fusils, au cours du mois d’octobre prochain», déclare Guerraz Aek, avant de souligner que « les autorités locales n’ont pas respecté les directives du Premier ministre qui les avait instruites, lors de sa visite dans la wilaya, de nous restituer nos armes ». Ces protestataires, habitant dans des zones rurales, dont la majorité élève le bétail, estiment que sans leurs armes, ils ne peuvent protéger leur cheptel contre les voleurs. « Pas moins de 500 têtes nous ont été volées en l’espace de trois mois », affirme l’un des protestataires. Quoi qu’il en soit, ces propriétaires de fusils de chasse ne comptent pas baisser les bras. Histoire d’exercer un forcing, un rendez-vous pour une autre action de protestation est donné pour le 29 du mois en cours.
S.O.A.