Marche de 30 kms pour la libération des détenus

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Plusieurs dizaines de manifestants issus de la commune d’Ath Laqsar,à une trentaine de kilomètres au sud-est du chef-lieu de la wilaya de Bouira, ont tenu, hier, un sit-in devant le siège de wilaya. 

Prévu initialement devant le tribunal local, le rassemblement aura donc finalement lieu devant le siège de la wilaya. Les manifestants réclamaient la libération de leurs trois camarades mis sous mandat de dépôt, lors des émeutes de lundi dernier. C’est vers les coups de 10h du matin qu’une centaine de citoyens ont entamé une marche depuis le chef-lieu de leur commune vers le chef-lieu de la wilaya. Tout au long de leur parcours long d’une trentaine de kilomètres, les manifestants n’ont pas cessé de réclamer la libération « immédiate et sans conditions » de leurs compagnons. Ces derniers ont, pour rappel, été placés sous mandats de dépôts, jeudi dernier, par le parquet de Bouira, pour motifs d’« attroupement illégal et tentatives d’agression à l’encontre du wali de Bouira ». « Notre marche se veut un signe de solidarité indéfectible et un soutien sans faille à nos camarades détenus injustement », soulignera Mahfoud, l’un des marcheurs. Avant d’ajouter : « Nous exhortons les autorités à faire preuve de sagesse et de discernement dans cette affaire. Ces jeunes qui ont été interpellés n’y sont absolument pour rien. On ne veut pas qu’ils servent d’exemple et nous continuerons notre mobilisation jusqu’a ce qu’ils soient relâchés ». Sous une chaleur de plomb et un taux d’humidité qui frôle les 80%, les protestataires se sont « armés » de bouteilles d’eau fraîches et, surtout une abnégation à toute épreuve. Escortés par un impressionnant dispositif sécuritaire, les marcheurs ont scandé à tue-tête : « Libérez nos enfants ! Halte à l’injustice ». Et c’est vers les coups de 13h, c’est-à-dire, après près de quatre heures de marche, que le cortège des contestataires est arrivé devant le siège de la wilaya de Bouira. « On a une seule et unique revendication qui est la libération expresse de Madassi Mohamed, Meziani Rabah et Bouzidi Abdeslam. On ne bougera pas d’ici, avant que nos camardes ne soient libérés », ont-ils assuré. Par la suite, une délégation, composées de quatre représentants, a été désignée afin d’entamer le dialogue avec les autorités locales. « On espère que nous aurons devant nous des interlocuteurs aptes à écouter et surtout qui feront preuve de sagesse », dira un membre de ladite délégation. À l’heure actuelle, aucune information n’a été filtrée sur cette réunion qualifiée de « décisive ». Nous y reviendrons dans notre prochaine édition.

Ramdane B.

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