Les espaces de loisir et de détente font cruellement défaut au chef-lieu de la wilaya de Bouira.
Ainsi, les citoyens ne cessent de réclamer des lieux de détentes, afin qu’ils puissent profiter des instants de calme, notamment durant les week-ends. Les rares endroits où ils peuvent s’installer et oublier le stress du quotidien, sont pour ainsi dire à l’abandon et ne bénéficient d’aucune prise en charge sérieuse de la part des autorités locales. En effet, le jardin public Si Lhaouasse, appelé aussi Jardin du square, situé en plein cœur de la ville de Bouira, se trouve dans un état de délabrement avancé. Pourtant, une grande opération de nettoyage et de réhabilitation a été initiée au mois de mars dernier, par les services de la commune de Bouira, afin de débarrasser les lieux des immondices qui les jonchent. Toutefois, ce « lifting » n’a pas été mené à son terme et ce jardin est redevenu « la honte » de la ville. Idem pour le jardin public Gouizi Saïd, dans la cité des 130 logements (ex cité Ouest). Cet espace de détente s’est transformé au fil du temps, en dépotoir à ciel ouvert. En effet, les sachets et les gobelets en plastique pullulent à l’intérieur de cette placette. Les haies des arbustes, qui bordent ce lieu, sont complètement saccagées. Les palmiers de type “Washington», plantés aux quatre coins de ce site, sont dans une situation lamentable. Pire encore, le gazon verdoyant, qui tapissait cette placette, a pris une couleur jaunâtre. Bref, un jardin à l’abandon. Cette situation est qualifiée de grotesque par bon nombre de citoyens interrogés. Pour sa part, le premier magistrat de la commune, M. Hakim Oulmi, dira « De grands plans d’aménagements sont à l’étude pour réhabiliter ces deux espaces et même la création d’autres aires de jeu ». « Avec la participation de l’agence foncière, nous avons lancé un concours de réaménagement de cet espace. Il est exclusivement réservé aux BET de la commune de Bouira qui connaissent mieux les caractéristiques de ce lieu », a déclaré dernièrement le P/APC de Bouira. A présent, aucun changement n’a été enregistré. Pis encore, les citoyens assistent à une détérioration tous azimuts de cet espace. Pour ce qui est de l’autre jardin, c’est le même constat qui est établi. Et ce, malgré les engagements du maire de constituer une commission d’experts, chargée de réaménager ce lieu de détente. En plus de la réhabilitation des espaces existants, l’édile de Bouira s’était également engagé à créer des aires de jeux aux enfants. « Nous avons pris la décision de créer des mini parcs aquatiques avec des piscines et autres toboggans. Ils seront implantés au niveau du quartier de l’Ecotec dans la cité des 250 logements, la cité Zerrouki et d’autres quartiers de la ville », avait-il annoncé. Mais force est de constater que ces déclarations sont restées au stade de vœu. Car au niveau de ces cités, aucun espace, ni la moindre aire de jeu et encore moins des centres aquatiques n’ont vu le jour jusqu’à présent. « Ce P/APC n’est nullement différent de ceux qui l’ont précédé. Il nous enivre par des promesses qu’il ne tient généralement pas», affirment des citoyens d’un air blasé.
R. B.