Le marché hebdomadaire de Sidi Ahmed,où des centaines d’habitants du chef-lieu font leurs courses, chaque mercredi, cause des désagréments aux riverains qui se plaignent des bruits et de la pollution des lieux.
Selon les habitants, ledit marché bien que bénéfique à plusieurs égards, est, par ailleurs, d’une grande nuisance vu les bruits qui commencent tôt le matin le jour de sa tenue et l’insalubrité chronique causée par les jets des déchets dont une partie échappe aux agents de nettoiement. En effet, à la matinée de chaque mercredi, la route en question devient un lieu commercial où affluent des centaines de gens, venus s’approvisionner en fruits et légumes chez des commerçants « hurlant », à gosier déployé pour rabattre des clients. Cela commence, selon un riverain, dès 4 heures du matin, quand les commerçants et les maraîchers arrivent avec leurs véhicules et installent leurs étals. À 7 heures tapantes, les premiers clients commencent à affluer, avec eux des prémices d’un vacarme infernal qui s’intensifie vers 9 heures, auquel sont astreint les riverains jusqu’à 13 heures ou plus. À coté de ce supplice hebdomadaire, ces derniers subissent les sévices d’une pollution « monstre » des lieux. En effet, étant situés au contrebas du marché les bas des immeubles et habitations se transforment en dépotoirs, donnant lieu à une insalubrité indescriptible. Des quantités de légumes et fruits abîmés, ainsi que des emballages et sacs en plastique y sont abandonnés sans qu’ils ne soient ramassés, sauf si l’initiative émane des riverains eux-mêmes. L’accumulation de ces déchets engendre des odeurs nauséabondes et offre un décor difficile à regarder. Les habitants des rez-de-chaussée en souffrent le plus. « Nous en avons ras le bol de cette situation. Chaque semaine je perds une partie de mon temps à débarrasser le passage des déchets que jettent les commerçants. C’est un véritable casse tête », peste ce riverain, occupant un rez-de-chaussée d’un immeuble. L’association de ce quartier s’est dernièrement mobilisée pour demander la délocalisation de ce marché vers un endroit inhabité. Selon un concerné « cette requête est restée lettre morte ».
M. H. Khodja