Issue du découpage administratif de 1984, Aït Yahia, une municipalité sise à 47 kms au sud-est de la ville des Genêts, est considérée comme l’une des régions les plus déshéritées de la Kabylie.
Pour rappel, l’aârche Ath Yahia faisait partie de la commune mixte du Djurdjura (Ain El Hammam). Et ce jusqu’au 1984 où ce bourg est promu au rang de commune. Elle compte actuellement 48 villages. La succession de plusieurs maires aux commandes de la municipalité n’a pas changé grandes choses à cette localité montagneuse. Elle soufre le martyre au quotidienne. Au niveau du Sebth, chef-lieu communal, plusieurs infrastructures d’utilités publiques font défaut. A commencer par l’absence d’une polyclinique de grande envergure qui répondra aux exigences des malades. L’éclairage public ne s’est pas encore généralisé. Les caniveaux d’évacuation des eaux pluviales sont obstrués et la RN 71, qui travers la commune, est dans un état de dégradation avancée. Idem pour les trottoirs qui se trouvent dans un état lamentable, sans oublier le problème de l’assainissement. Les citoyens d’Ath Yahia ne savent plus à quel sain se vouer pour mettre un terme au calvaire qu’ils endurent quotidiennement. « Je pense que c’est notre chef-lieu communal qui offre la plus mauvaise image au niveau du la wilaya. Toutes les autres communes ont bénéficié des projets d’aménagements sauf la notre. Comment se faut-il, que nous ne disposions même pas d’un bureau de poste digne de ce nom après 51 ans de l’indépendance? », regrette un étudiant rencontré sur les lieux. Pour les responsables locaux, le projet d’aménagement est, bel est bien, inscrit au niveau de la DUC, comme nous l’explique le premier vice-président de l’APC. « Lorsque nous avons pris les commandes de cette commune, nous avons trouvé le chef-lieu noyé dans une dégradation avancée. Son aménagement devait être achevé depuis des années. Nous sommes en train de payer les frais du retard. Des projet sont inscrits, une nouvelle fois, par la DUC. Nous sommes obligés d’attendre. Ce n’est pas de notre faute. Maintenant, nous devons travailler d’arrache pied pour combler le vide. Nous sommes là pour concrétiser ces projets au grand bonheur de ceux qui nous ont élus», déclare notre interlocuteur. Il faut dire que cette localité montagneuse n’a pas bénéficié depuis belle lurette, que du strict minimum. Les responsables concernés sont appelés à se pencher sur le devenir de la contrée qui était le bastion d’une résistance farouche durant la guerre de libération nationale.
Slimane Ben Addi