Fausse pauvreté

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On connaît les faux moudjahidine qui se compteraient, selon les informations qui circulent, par dizaines et peut-être des centaines de milliers : ces gens sans scrupules ont usurpé la qualité de moudjahid, c’est-à-dire de résistant et de combattant pour la libération du pays, et ont, à ce titre perçu des pensions et jouissent de divers avantages, comme les licences d’importation de véhicules, revendus à prix d’or. Et voilà qu’on apprend, par le ministère de la Solidarité nationale, qu’il existe de faux pauvres. Le pactole n’est pas aussi important que celui des faux moudjahid, mais il peut, à longueur d’année, s’avérer important. Les faux pauvres profitent du filet social et des distributions de denrées alimentaires qui s’effectuent à certaines occasions comme le Ramadhan ou les fêtes, ils profitent des dons réservés aux sinistrés de catastrophes naturelles, ils s’inscrivent sur les listes de demandeurs de logements… On connaît des dizaines, des centaines de gens qui ont obtenu des logements alors qu’ils en possèdent déjà : ils revendent les logements… enlevés aux vrais pauvres, et empochent des sommes faramineuses. Les cités regorgent de logements fermés, attribués en principe à des gens dans le besoin. Ces même gens les utilisent comme résidences secondaires ou les louent… Le logement social est réservé aux gens dans le besoin, alors, on ne comprend pas qu’il soit octroyé à des gens qui ne sont pas dans le besoin ? Négligence dans les enquêtes ou complicité de responsables ? Il est peut être temps d’épurer les listes des pauvres, des nécessiteux et de ne réserver les dons et les attributions qu’à ceux qui sont vraiment dans le besoin !

S. Aït Larba

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