Une nouvelle commission d’enquête installée

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L’onde de choc, qu’a provoqué l’affichage de la liste des bénéficiaires des 143 logements socio participatifs, a fini par laisser place à un climat de suspicion au sein de la population de Melbou qui a promptement perdu toute confiance en toute personne. La présence de deux élus parmi les heureux attributaires qui se sont tout simplement servis indirectement a accentué la méfiance de ces citoyens.  En effet, au moment où des familles vivent encore dans l’exigüité et la précarité cruelle, voire misérable, l’absence d’une politique avérée de prise en charge des démunis à travers le programme de logements sociaux dont la commune est, jusqu’à preuve du contraire, exclue, faute d’assiettes foncières, les membres de la commission ont tout bonnement puisé « tamisé » leurs « protégés » parmi les postulants loin d’être dans le besoin, révèle une source. « Nous n’avons jamais dit non à l’inscription de citoyens étrangers à la région, mais il faut que tout le monde sache que Melbou est une commune qui ne dispose plus de terrains bâtissables et on est dans une véritable impasse pour satisfaire déjà la demande des citoyens d’ici d’abord », nous a déclaré un père désemparé qui semble au fait de ce qui s’est passé lors de l’opération : «Les membres de la commission placée au centre d’un scandale honteux ont ignoré des cas misérables sans défense ni bras longs pour se faire entendre ».  Cette attribution de par son caractère « clientéliste » a déclenché un tollé et une consternation générale auprès de la population qui s’est sentie désabusée, voire trahie par ces mêmes élus qui prêchaient, lors de la dernière campagne électorale, remuer ciel et terre pour le bien être des citoyens à travers les hauts parleurs. « C’est pire qu’une lâcheté », nous a déclaré un autre postulant se révélant être victime, évincé avant d’ajouter : « Les candidats étaient aux anges lors de la chasse aux voix. Finalement, c’était juste pour parvenir à accéder au trône et régner pour accaparer des biens au nom de la responsabilité ».  Et d’enchainer : « La commission, dont on ignore la composante, n’a finalement tenu compte ni de la situation sociale, ni de la répartition géographique des postulants. Le travail présenté ne repose sur aucune objectivité ni équité et pour preuve : nos dossiers ont été rejetés sans faire l’objet d’aucune étude».  Quoique calme pour l’instant, les postulants, à bout de nerfs, estiment que seuls un travail de transparence et juste pourra mettre un terme à cette situation « floue » couvée par une  atmosphère de suspens et de détresse à l’ombre des rumeurs folles qui circulent sur l’existence d’étrangers (cas vérifiables) ayant déjà bénéficié des programmes de logements évolutifs et ont tout simplement vendu à des prix ahurissants pour aller bénéficier, une deuxième fois, au niveau de leur communes natales. Pire encore, il se dit que des familles entières ont bénéficié dans un passé récent, au complet des différents privilèges (lots de terrains, logements sociaux,….et même des doubles attributions. Selon nos sources, la toute nouvelle commission d’enquête, que pilote le président de l’APC après le retrait du chef de daïra, a amorcé son travail tambour battant et compte peser de tout son poids pour faire toute la lumière sur cette liste de bénéficiaires très contestée.

Rabah Zerrouk.

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