L’un des projets annoncés lors de la visite du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à Tizi-Ouzou, n’est pas loin d’être concrétisé. Il s’agit de la stèle Krim Belkacem. Certes, dans cette municipalité il n’est pas aussi facile de dénicher un mètre carré de terre en raison de l’inexistence de terrains appartenant à la commune. Toutefois, un site, relevant du domaine forestier, a été enfin choisi sur le chemin menant vers Ighil El Vir, à proximité du nouveau siège de l’APC. « S’agissant d’une stèle aussi importante, on ne peut rien faire. Je vous dirais que cette commune ne peut aspirer à un développement quelconque si on ne nous accorde pas les trente hectares demandés à la conservation forestière. En tout cas, la délibération a été signée par le wali. On attend juste la réponse du conseil des ministres « , nous confiera le maire d’Aït Yahia Moussa. Notre interlocuteur nous dira, par ailleurs, que l’enveloppe financière a été dégagée et qu’un bureau d’études a été déjà engagé. « C’est un mémorial qui comprendra, en plus d’un portrait géant du négociateur des accords d’Evian, tous les noms des martyrs de notre commune qui dépassent mille ». C’est une reconnaissance pour le combat de ce héros qui a fait éclater la guerre avec ses compagnons le premier novembre 1954 et qui a signé le cessez-feu en paraphant les accords d’Evian pour la partie algérienne le 18 mars 1962. A ce sujet, nous avons appris qu’une plaque directionnelle, annonçant cette future stèle et le musée qui porte son nom au village de Tizra Aïssa, sera implantée incessamment au chef-lieu afin de servir de guide aux visiteurs. Il est à signaler que le mémorial accordé en 1999 à Draâ El-Mizan pour les cinq colonels, à savoir Krim Belkacem, Amar Ouamrane, Ali Mellah, Mohamed Zamoum dit Si Salah et Slimane Dehilès, est au stade initial et à l’abandon . Après avoir été déplacé du lieu qui lui a été choisi, tout près de la pompe à essence, à la sortie de la ville, sur la route de Boghni, vers l’intérieur du domaine agricole Aïssat Idir, rien n’a été entrepris pour l’achever. Au contraire, il est à l’abandon d’autant plus que l’endroit est devenu le lieu de rendez-vous des buveurs. À quand une décision de mener à terme ce projet ?, se demande plus d’un.
Amar Ouramdane