Site icon La Dépêche de Kabylie

Quand l’entretien vient à manquer…

Dans la ville de Seddouk, les infrastructures sportives et culturelles ne cessent de se dégrader dans l’indifférence totale des autorités locales. Celles-ci continuent à être passives et à se murer dans le silence, devant des saccages qui dépassent tout entendement.

À la cité des 48 logements par exemple, devant l’extension des constructions qui vont crescendo, les pouvoirs publics ont cru créer un cadre de vie pour les enfants de la cité en leur implantant un terrain de jeux de proximité. Un terrain inauguré le mois d’octobre 2005, qui aurait été d’un grand apport pour les chérubins s’il a été préservé. Il leur permettrait de pratiquer leur sport favori sous les yeux des parents, qui suivront les entraînements et les rencontres des balcons de leurs maisons. Ce qui leur éviterait d’être attirés par les maux sociaux tels que la drogue, l’alcool,… etc., qui les guettent à chaque coin de rue. Mais force est de constater, aujourd’hui, que ce terrain, en l’espace de huit ans, a été totalement détruit. Clôture, bois, et gomme arrachés, il passe juste pour une plate forme. Les riverains à ce stade, pour ne pas perdre le bénéfice de l’assiette foncière, courent depuis deux ans à l’APC pour décrocher un projet pour la construction d’une école primaire, un édifice de grande utilité publique tout comme le terrain de proximité. « Le projet d’un stade de proximité dans notre cité a été demandé par l’APC, mais une fois accordé et réalisé elle ne s’est jamais souciée du sort qui lui a été réservé c’est-à-dire sa destruction pure et simple par des enfants censés l’utiliser pour se cultiver. Ce sont bien évidemment des centaines de millions de centimes qui sont partis en l’air comme de la fumée. Je ne disculpe pas les parents qui ont laissé leurs enfants le détruire et se détruire par la même. Car sans ce terrain dans la cité les enfants iront jouer ailleurs, loin de leurs parents et là ils n’apprendront que des vices », s’est insurgé un habitant de la cité. À quelques 500 mètres de là les pouvoirs publics ont réalisé il y a trois ans, un manège de jeux pour enfants dans cette cité. Un édifice qui a subi le même sort que le terrain de proximité. Les bancs en bois sont totalement détruis et les jeux complètement endommagés. Un manège saccagé qui donne aujourd’hui, une image désolante de ce qui lui est arrivé. « Ce manège ne date pas de longtemps, pourtant il est déjà mis hors service. Pour ne pas le perdre, il appartient à l’APC de faire les réparations qu’il faut et de placer un gardien pour le surveiller le cas échéant », dira un autre habitant. La question que les habitants se pose est la suivant : pourquoi les autorités locales réalisent-elles des édifices pour les enfants puis les abandonnent en les laissant à la portée de mains malveillantes qui les saccagent. Un gardien dans une cité s’impose pour la préservation des biens de la collectivité.

L. Beddar

Quitter la version mobile