La fête de la figue de retour !

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La commune de Béni Maouche est réputée comme étant une région où la culture de la figue est des plus anciennes et des plus florissantes, notamment dans le douar d’Ath Aïdel.

Une fête est même consacrée au fruit, au début de l’automne de chaque année. Si celle-ci n’a pas eu lieu l’année dernière, à cause de la maigre récolte, elle aura bel et bien lieu cette année, et c’est le maire de la commune de Béni Maouche qui a donné l’information. « La fête de la figue et des produits du terroir à Béni Maouche aura bien lieu. Cette fête est devenue une tradition dans notre commune. Elle se tiendra durant deux jours, les 10 et 11 octobre prochain. C’est le marché hebdomadaire du chef-lieu qui abritera la manifestation. Sa large surface permettra d’accueillir un grand nombre d’exposants », a souligné notre interlocuteur. Il faut souligner que les pluies printanières et le climat doux de l’été ont favorisé une bonne production, de qualité cette année. Néanmoins, les pluies diluviennes du début septembre ont partiellement endommagée les récoltes, faisant pourrir les figues qui tombaient à terre avant leur maturité. « Le climat doux et l’abondance des pluies au printemps sont à l’origine de la bonne production de figues fraîches qui a atteint un record jamais égalé en quantité et en qualité. Mais quand est arrivée la période des figues sèches, les pluies diluviennes de début septembre ont abîmé les figues qui prenaient de l’eau et tombaient précocement à terre. Mais quoique l’on dise, l’épisode pluvieux n’a heureusement pas duré longtemps. Le soleil a repris ses droits, l’humidité a disparu  et les bonnes récoltes sont de retour. La récolte bat son plein dans notre commune en ce moment », a fait savoir un agriculteur de Béni Maouche. Il faut dire aussi que certaines techniques de production ne sont plus en vigueur, a expliqué un autre agriculteur. « Pour avoir une  très bonne production de figues fraîches et sèches, nos aïeux utilisaient certaines techniques qui sont rarement utilisées de nos jours. En plus des labours, la base du figuier était piochée en hiver, pour une bonne irrigation, et au printemps on procédait systématiquement au désherbage.  Sur toute la surface piochée, les mottes étaient concassées avec un gourdin pour rendre plate l’étendue aux fins d’amortir la chute du fruit, faciliter le ramassage et éviter aux racines d’être atteintes par les rayons du soleil estival qui leurs sont nocifs. La caprifigue, une insémination naturelle, est également indispensable pour avoir une bonne production, notamment de figues sèches. Nos aïeux renouvelaient l’opération plusieurs fois. Aujourd’hui, même si certains fellahs perpétuent l’opération, ils se contentent toutefois d’une seule pour toute l’année. Il y aussi l’ébourgeonnage, qui consiste à alléger la branche qui a donné beaucoup de bourgeons en lui en enlevant certains », nous détaillera notre interlocuteur. Le maire de Béni Maouche insistera, quant à lui, beaucoup sur la nécessité de création d’une unité de conditionnement dans la commune de Béni Maouche. L’objectif étant de soulager les fellahs des tracasseries de la vente qui se fait anarchiquement. « Aujourd’hui les fellahs sont livrés à eux même. Ils se débrouillent comme ils peuvent pour commercialiser leurs récoltes. Il leur faut une coopérative qui s’occupera du conditionnement et de la commercialisation du fruit, comme cela se faisait durant la colonisation. Des docks agro-alimentaires pullulaient à Seddouk. La figue était carrément exportée vers la métropole ». En ce qui concerne la fête de cette année, des échos qui nous sont parvenus laissent entendre que beaucoup d’exposants sont attendus à Béni Maouche. Cela va certainement augmenter le nombre de visiteurs.

L.Beddar

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