Le secteur de l’éducation nationale risque d’être touché encore une fois, par le vent de la protestation des enseignants, qui s’annonce pour le mois d’octobre prochain. Le conseil national autonome des professeurs secondaires et techniques (CNAPEST), s’est réuni, hier, en vue de se pencher sur les dossiers qui créent litige avec le département de la tutelle et de discuter sur la possibilité de déclencher une grève nationale prochainement, a fait savoir, hier, le coordinateur national, M. Nouar El Arbi. Dans un communiqué rendu public, la même organisation syndicale a pointé du doigt « le mutisme » du ministère de la tutelle quant à la prise en charge des revendications soulevées. « Cette lenteur exprime la politique de la fuite en avant de la tutelle, qui exerce la pression à l’égard de notre syndicat à travers les poursuites judiciaires », s’est indigné le CNAPEST. Il précisera que, « jusqu’à maintenant, la tutelle appelle à des réunions formelles, sans aboutir à aucun résultat », a noté le même communiqué. De ce fait, le CNAPEST dénonce le retard dans la promulgation des textes d’application des différents concours professionnels de promotion « ce qui a privé les professeurs de l’enseignement technique de cette promotion », a estimé le syndicat qui a tenu à évoquer, également, la non-installation de la commission gouvernementale chargée de faire l’inventaire des biens des œuvres sociales du secteur et situer les responsabilités, et la non-prise en charge du problème des instituteurs, dont le corps est classé « en voie d’extinction ». Par ailleurs, l’union nationale des professeurs de l’éducation et de la formation (UNPEF) a décidé de réunir son bureau national, début octobre prochain, afin de discuter de la prochaine action de protestation, « si les choses n’évoluent pas avec le ministère de l’Éducation », a affirmé hier, M. Messaoud Amraoui, le porte parole du l’UNPEF. Parmi les revendications de ce dernier figurent la révision du décret exécutif 315/08 amendé par le texte 240/12, portant sur le statut particulier des personnels de l’Éducation nationale, ainsi que le régime indemnitaire des corps communs et les ouvriers professionnels.
Samira Saïdj.
