La nouvelle saison scolaire à peine installée, les cours de soutien connaissent déjà un rush. A croire que ceux donnés en classe, souvent par les mêmes professeurs, sont incomplets ou de moindre qualité. Pour les élèves et leurs parents, il est question de mettre toutes les chances de leur côté afin de réussir l’examen de fin de cycle ou de passer en classe supérieure. Quant à certains enseignants, le but est de gagner plus d’argent. Ceux qui enseignent des matières à gros coefficient doubleraient même leur salaire. Les cours de soutien sont devenus tellement juteux, que même ceux pour qui la pédagogie n’est apparemment pas le premier souci s’y sont engouffrés. Des affiches proposant des cours de soutien ou de perfectionnement en langue française et autres matières sont placardées partout en ville, dans les abribus et même à l’entrée des établissements scolaires. Le comble c’est que ces enseignants, qui proposent de parfaire les connaissances des élèves, ne sont, eux-mêmes, pas en mesure de rédiger correctement une annonce de trois à quatre lignes. Quant aux conditions dans lesquelles sont prodigués ces cours, elles sont des plus déplorables. Les parents ne s’offusquent apparemment pas de voir leurs enfants tassés dans des garages sommairement aménagés. Aucun contrôle ne semble exister. De l’avis de beaucoup de parents interrogés, les services de l’Académie devraient être interpellés par ce phénomène. Un parent d’élèves nous dira : « Aucun inspecteur ne s’inquiète de la situation, alors que les enseignants, dans les établissements publics, sont carrément harcelés et le moindre de leurs documents contrôlé ».
B. Mouhoub