La cité des 52 logements, située à quelques mètres du siège de l’APC d’Akbou, est dans un état très dégradé.
Depuis plusieurs années, les habitants font face à un danger permanent en raison de la vétusté des logements qu’ils occupent. Selon eux, la construction de la cité remonte à 1960 et les décisions d’attribution des logements avaient été octroyées aux bénéficiaires deux ans plus tard, soit en 1962. Depuis cette date, aucun programme de réhabilitation n’a été entrepris pour les rénover, d’où leur dégradation. C’est le cas, notamment, de deux blocs construits en R+4, accueillant plus d’une cinquantaine de familles. Ces blocs présentent des anomalies et dégradations diverses, à savoir fissures et dégradations du béton d’enrobage de la face extérieure de certains poteaux. On constate également, une corrosion avancée des armatures jusqu’à cisaillement même de certaines armatures de confinement. Il y a lieu aussi des ruptures et effondrements des balcons inférieurs et dégradation des enduits de façades. Pour attirer l’attention des pouvoirs publics, les habitants ont installé depuis plusieurs semaines, à l’entrée de leur quartier, une pancarte géante sur laquelle s’est écrit : « La cité des 52 logements en détresse ». Par ailleurs, une commission du centre national de contrôle technique de la construction s’est déplacée, en mars 2010, pour examen et appréciation des blocs de la cité. « Cette commission a établi un rapport d’expertise portant sur la situation très dégradée des logements, tout en indiquant les procédures de réhabilitation à suivre dans les plus brefs délais. Cependant, aucune suite n’a été donnée au rapport de la commission », nous déclare M. Ouradi Saddek, chef du comité de la cité des 52 logements. « Nous n’attendons pas des années pour des réhabilitations qui ne vont pas changer grand-chose à nos bâtiments, alors que nos vies sont en danger », s’inquiète notre interlocuteur. Étant donné que les fondations sont très vétustes, les habitants craignent un effondrement qui leur sera fatal en cas d’un tremblement de terre. Une simple secousse tellurique peut, d’ailleurs, dévaster toute la cité. Selon le rapport d’expertise de la commission, la dégradation du béton est due à sa mauvaise qualité et à sa vétusté et la corrosion des armatures est due à la mauvaise protection, des ces dernières, de l’air extérieur suite à la détérioration du béton d’enrobage. La commissions a recommandé entres autres, l’élimination du béton endommagé jusqu’à l’apparition d’un fond sain, le sablage des aciers et le remplacement des barres endommagées sur une longueur suffisante… ». En attendant une hypothétique intervention des pouvoirs publics pour y remédier, les habitants espèrent la démolition de leur cité et leur relogement dans des logements neufs. « Nous somme unanimes, la solution à notre calvaire réside dans le relogement urgent de toutes les familles et non pas de lancer des opérations de rénovation qui dureront des années, sans porter de solutions », estiment les habitants de la cité.
Keddouh Mohand Seghir

