Inauguré le 26 juillet 2000, le mausolée du Chahid colonel Ali Mellah, dit “Si Chérif”, se voudrait être non seulement un hommage à cet illustre personnage, premier responsable de la wilaya VI historique, mais aussi un lieu où doit se cultiver la mémoire pour les générations futures. Ainsi, outre l’imposante stèle qui domine, du haut de son monticule, la route nationale 68, le mausolée comprend également un musée, une bibliothèque, une salle informatique et une cellule d’écoute pour les jeunes. Cette infrastructure drainait chaque jour des centaines de visiteurs locaux ou des citoyens d’autres régions de passage dans la localité. Malheureusement depuis plusieurs mois déjà toutes les activités ont cessé. L’imposant escalier sert uniquement de raccourci aux stagiaires du centre de formation professionnelle ou aux jeunes sportifs pour se rendre au complexe sportif de proximité.L’unique gardien, diligenté par l’APC, ne semble pas se soucier de la préservation des espaces verts, ni de toute l’infrastructure qui a besoin d’être entretenu périodiquement sinon en permanence. “Auparavant, nous avions de jeunes universitaires qui s’occupaient vraiment de nous”, nous confie ce jeune rencontré au dehors, tout en ajoutant que les psychologues de la cellule d’écoute avaient fait un formidable travail, tout en soulignant que la salle de lecture de la bibliothèque ne désemplissait pas durant toute la journée et que c’était un vrai centre culturel. Au demeurant, faisant partie du mausolée, l’esplanade offre un spectacle désolant sans que personne ne se soucie un tant soit peu de remettre en place les bancs saccagés. Pour cet autre citoyen rencontré également à proximité et à côté du siège de la daïra, il n’est pas question de laisser cet important lieu de mémoire et de souvenirs en l’état actuel. “Bien avant le lancement du projet de la construction de ce mausolée, nous avions, avec El Hadj Mellah, le fils du colonel, tenté de créer la fondation du Chahid qui aurait pris en charge cette importante structure mais malheureusement cela n’a pas abouti”, nous confie notre interlocuteur.Il reste que l’APC de la localité ainsi que la daïra ont une grande responsabilité dans la préservation, l’entretien et l’animation des lieux comme il appartient au ministère des Anciens moudjahidines de mettre les moyens appropriés. La prochaine APC aura-t-elle à cœur de s’intéresser à ce mausolée qui fait la fierté de la localité ?
Essaïd N’Aït Kaci