La sardine cédée à 150 DA

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Le cours de la sardine sur le marché local ne cesse de jouer au yoyo. Ainsi, après avoir taquiné, avec effronterie, le seuil des 400 DA, voire 500 DA le kilo, le prix de la sardine a amorcé une chute vertigineuse pour se stabiliser à 150, DA.

Un marchand de poisson explique ce fléchissement des prix par une sensible baisse de la demande par rapport à l’offre qui, elle, n’a pas connu d’évolution notable. « C’est la période qui charrie son lot habituel de dépenses. Les gens ont des achats urgents à faire. S’approvisionner en poisson frais relève du cadet de leur soucis », dit-il, non sans anticiper sur une éventuelle remontée des prix dans les semaines à venir. Une assertion du reste partagée par un père de famille rencontré à la poissonnerie de la ville. « C’est une opportunité à saisir au vol, car comme de coutume, les prix ne tarderont pas à reprendre l’ascenseur pour culminer à des niveaux vertigineux », estime-t-il. « La viande du pauvre, c’est maintenant ou jamais. Dans peu de temps, peut-être demain, il faudra débourser deux, voire trois fois plus cher pour l’acheter », lance à la cantonade un marchand de poisson, dans l’espoir d’appâter quelque chaland. Signalons, enfin, que le commerce de ce fruit de la mer, qui s’abîme rapidement, fait l’impasse sur les règles sanitaires les plus élémentaires. A commencer par les locaux dédiés à la vente, qui n’offrent pas la moindre commodité en matière d’hygiène et de respect de l’indispensable chaîne de froid. Pour lui conférer une fallacieuse impression de fraîcheur, la marchandise, assaillie par des nuées d’insectes, est régulièrement aspergée d’eau. Inutile de vous dire que l’odeur fraîche rappelant celle des marées ne taquine plus le nerf olfactif. Si vous cherchez les autres signes de fraîcheurs, comme les yeux remplissant le globe oculaire, la peau brillante et souple, ou encore les écailles adhérentes, vous serez fatalement déçus.

Relative stabilité des prix des fruits et légumes

Les prix des fruits et légumes ont enregistré cette semaine, une certaine stabilité au marché bihebdomadaire du chef-lieu de la wilaya de Béjaïa. D’après les pères de famille rencontrés sur les lieux, les prix des produits de large consommation ont même vu une certaine baisse. D’ailleurs, la pomme de terre est cédée entre 30 et 35 DA le kilo, l’oignon entre 20 et 25 DA le kilo, le prix du poivron varie entre 60 et 70 DA, le fameux mouz h’lou est entre 70 et 90 DA le kilo suivant la qualité et la fraîcheur du légume, celui de la tomate entre 50 et 60 DA, il y en a aussi à 100 DA les 3 kilos. Tandis que les haricots verts qui se sont maintenus, durant tout l’été autour de 100 da le kilo, le voilà leur prix qui grimpe à hauteur de 140 DA/kg. Les aubergines et les choux-fleurs qui ne sont pas, particulièrement, recherchés pour leur saveur mais plutôt pour leur volume, se vendent bien à 50 DA le kilo. Quant à la citrouille sur laquelle se rabattent certaines familles pour oublier, un tant soit peu, le sempiternel couple poivron tomate, ne se vend plus par pièce entière ces derniers temps, mais plutôt par tranche pour permettre aux ménagères d’acheter juste la quantité dont elles ont besoin. D’habitude le prix de ce produit suit celui de la pomme de terre mais, cette année, il semble vouloir voler de ses propres ailes puisqu’il a déjà atteint les 60 et 70 DA le kilo, alors que celui de la pomme de terre patauge encore entre 30 et 35 da. La courgette qui, il y a à peine deux semaines, trouvait difficilement preneur à 40 DA le kilo, la voilà que son prix nargue les consommateurs du haut de la marche des 150 DA. Le navet n’est plus synonyme de ce qui est mauvais ou de ce qui est sans saveur, bien au contraire, à 120 DA le kilo s’il ne se mange pas tout seul en ragoût ou en friture, il accompagne honorablement les cardes dans la sauce pour un couscous royal. Quant aux fruits, la fin de l’été est plutôt leur attitrée puisqu’ils ont envahi littéralement l’entrée des marchés. Il y en a pour tous les goûts et pour toutes les bourses. Après la canicule du Ramadhan, la pastèque semble perdre de sa prestance pour se tenir à carreaux sur la barre des 25 DA. La poire et la pomme, de qualité acceptable, encombrent, quant à elles les étals pour 70 à 80 DA le kilo.        

N. Maouche et B. Mouhoub.

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