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La classe juvénile livrée à elle-même

«Nous sommes dépourvus de toutes infrastructures sportives et culturelles », dira, d’emblée, un jeune étudiant de la commune de Tizi N’Tléta. Et d’ajouter pour étayer ses dires: « Le stade communal a été cédé pour la construction d’un lycée, il y a déjà plus d’une décennie. Actuellement, il n’y a qu’une seul aire de jeu, érigée à proximité de la polyclinique, qui est, faut-il le signaler, dans un état lamentable ». En effet, dans cette commune, constituée de trois grands villages en plus du chef-lieu, les infrastructures de bases font superbement défaut. L’ancien stade communal a été cédé pour la réalisation d’un établissement scolaire, sans penser à l’aménagement d’un autre, histoire d’offrir un lieu de jeu pour la masse juvénile qui n’a plus où aller. Les responsables locaux ont réalisé une aire de jeu sur le budget communal. « Vu le manque d’infrastructures de jeunesse, nous avons décidé d’aménager une aire de jeu », dira l’ex-P/APC, M. Hocine Souam. Et d’ajouter : « Nous avons fait l’étude pour la réalisation d’un stade communal au chef-lieu pour un montant de 7 milliards de centimes. Le dossier était transmis à la DJS. Après trois bonnes années, rien n’est encore fait ». « Les jeunes de la municipalité préfèrent aller jouer ailleurs que dans cette aire de jeu qui se trouve dans un état de dégradation avancée», martèlera un jeune d’Aït El Hadj Ali qui enchaînera : « Nous avons déjà organisé un petit challenge. Plusieurs participants ont été blessés à cause du mauvais état du terrain. Les responsables municipaux doivent faire le nécessaire pour y remédier à cette situation ». Il convient de noter aussi, que le seul club de football de cette commune, le Multisports d’Aït Abdelmoumène, évoluant dans le championnat honneur de la wilaya de Tizi-Ouzou, est toujours SDF. C’est les autres communes limitrophes, entre autres, Béni Aïssi, Béni Douala, Ouadhias, qui accordent des heures pour ce club pour qu’il puisse s’entraîner et accueillir les clubs adversaires. « Nous souffrons de ce problème de terrain. Notre commune est privée d’un stade communal. En outre, plus de la moitié de notre argent se débourse dans le transport », indique le président du club qui lance un appel aux responsables de la commune de faire le nécessaire pour mettre un terme à ce problème qui a trop duré. « À quand accordez-vous la considération pour la masse juvénile. Notre club, qui accueille tous les jeunes talents de la commune, est toujours sans stade…. ni aire de jeu digne de son nom… ». Les jeunes de cette localité sollicitent les responsables locaux pour initier les démarches nécessaires pour la réalisation d’un stade puisque l’étude a été déjà faite, il y a de cela des années.

A. G.

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