Le secteur de l’éducation nationale sera perturbé à partir de demain. Le syndicat national des travailleurs de l’éducation, le SNTE, n’a trouvé que la grève comme ultime recours pour dénoncer «la politique de fuite en avant du ministère de l’Education nationale ». En effet, cette entité syndicale a décidé d’observer un mouvement de grève d’une journée renouvelable chaque semaine. Cette action de contestation sera suivie d’un rassemblement de protestation le 9 octobre prochain à 10h, devant le siège du ministère de l’Education nationale. Ces mouvements de protestation, faut-il le rappeler, ont été décidés en marge du conseil national du SNTE réuni le 28 septembre dernier au niveau de son siège national, à Alger. Le SNTE a dénoncé le fait que la tutelle n’a pas encore étudié et répondu à toutes les revendications soulevées. Cette organisation syndicale a déploré le fait que le ministère de tutelle refuse de procéder à la correction du dysfonctionnement enregistré dans le nouveau statut particulier des travailleurs de l’éducation, la révision du décret 315/08 qui a marginalisé les enseignants et professeurs de l’enseignement fondamental, les professeurs de l’enseignement technique (PTLT), les directeurs, les adjoints de l’éducation, les inspecteurs et les conseillers d’orientation, les intendants de l’éducation, les laborantins ainsi que les corps communs, les ouvriers professionnels et les agents de sécurité et de prévention. Ce syndicat dénonce, par ailleurs, le tâtonnement du ministère de l’Education nationale dans la prise en charge des revendications des travailleurs du Sud et des Hauts-Plateaux qui réclament l’application du nouveau salaire de base à titre rétroactif à partir du 1er janvier 2008 pour la prime de zone. Cette entité syndicale dénonce, également, dans un communiqué transmis à notre rédaction, « les atteintes aux droits et à la liberté de l’exercice syndical, consacré pourtant par la constitution ».
L. O. Challal