«que la lumière soit faite !»

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Les membres de la famille, ainsi que les amis de la parturiente décédée vendredi dernier après son transfert, dans un état de mort apparente, aux urgences du CHU Mohamed Nedir de Tizi-Ouzou, ont marché durant la matinée d’hier, à Tizi-Ouzou.

La famille de la victime ne décolère pas. Ils étaient, en effet, plusieurs dizaines de personnes à avoir pris part à une marche qui s’est ébranlée de la placette du Musée (ex hôtel de ville) vers l’établissement Tassadit Sbihi de Tizi-Ouzou. A travers cette action, la famille de Djamila veut dénoncer les conditions et les circonstances du décès de leur fille. Mais également pour exiger « des sanctions » à l’encontre de l’équipe médicale qui a assuré la garde ce jour là qu’elle accuse de « négligence ». Une fois sur place, les membres de la famille de Djamila H., ont procédé à la lecture d’une déclaration dans laquelle ils exigent de mettre la lumière sur cette affaire. Car, il faut bien le rappeler, une semaine après ce drame, rien n’a toujours été dévoilé concernant cette affaire. A l’entrée de la clinique Tassadit Sbihi, le DSP et le directeur dudit établissement ont voulu rassurer les manifestants en leur promettant de faire le nécessaire pour situer les responsabilités et punir les responsables, si négligence il y a eu ! Pour sa part, M Gaceb, qui nous a reçus dans son bureau, jeudi dernier, nous a affirmé qu’une enquête administrative a été ouverte suite au décès de la parturiente. « Nous ferons tout ce qui est en notre possible pour découvrir ce qui s’est réellement passé ce jour là. De plus, si l’enquête prouve qu’il y a eu une négligence de la part du personnel, sachez que les responsables seront punis », a-t-il dit. Il précisera qu’il a hérité d’une situation désastreuse. M. Gaceb ajoutera que si la justice confirme, pour sa part, qu’il y a vraiment eu négligence, une piste que le DSP n’écarte pas, des sanctions sévères seront prises à l’encontre des fautifs. Quant à une source sécuritaire, elle expliquera que les policiers de la 2éme sûreté urbaine mènent également une enquête pour définir les vraies circonstances de ce drame. La même source ajoute qu’avant son décès, la parturiente aurait fait un enregistrement avec son téléphone portable prouvant que le décès est survenu suite à des négligences du personnel, ce jour là. « La victime, avant son décès, a fait un enregistrement dans lequel elle demandait de l’aide aux infirmières présentes dans la salle ce jour là. Ces dernières lui avaient dit de cesser de faire du chichi. Elle aurait même appelé sa mère, quelques heures avant son décès, pour lui dire qu’elle allait mal et que les infirmières ne voulait rien lui faire », relate notre source. Selon nos interlocuteurs, les services de la sûreté auraient auditionné l’ensemble du personnel présent ce jour là ainsi que les membres de la famille de la victime et le personnel du CHU qui a reçu la parturiente après son évacuation. Impatiente de connaître les vraies circonstances de cette tragédie, une semaine après, la famille réclame toujours de mettre la lumière et de dévoiler la vérité sur cette affaire. Pour rappel, la parturiente, nommée Djamila H, décédée vendredi à 5h du matin, est originaire de la ville de Tizi-Ouzou. Elle était âgée de seulement 32 ans. Elle a accouché d’une petite fille qui se porte bien, selon nos sources. Une autre source hospitalière nous a indiqué que ladite parturiente a été évacuée aux urgences du CHU Nedir Mohamed, en état de mort apparente, ajoutant qu’elle a été admise au service des urgences où elle fut intubée et ventilée.

Samira Bouabdellah

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