Les habitants du hameau Ichikar sud, sis à la sortie sud de Tazmalt, vivent dans la hantise des inondations. Une peur qui s’accentue à chaque émission d’un BMS. En effet, selon les prévisions de l’office national de la météorologie, des pluies diluviennes devraient affecter, dans la nuit de samedi à dimanche, plusieurs régions de la wilaya de Béjaïa. Ainsi, les habitants d’Ichikar sud, ceux d’autres régions du couloir de la Soummam et ceux du chef-lieu de wilaya ne savent plus à quel saint se vouer pour se prémunir du sempiternel problème des inondations qui les menace depuis des décennies. Le calibrage ou la canalisation de l’oued, qui passe par cette localité est absent. Ce qui provoque des inondations et des défluviations de ce cours d’eau qui endommage les récoltes et transforme les terres agricoles en de véritables mares. Les ravages de cette rivière ne s’arrêtent, malheureusement, pas là. Elle grignote des dizaines de mètres carré de lambeaux de terre. Ce qui rétrécit dangereusement les terrains agricoles, au grand dam des paysans et autres propriétaires terriens. Cela sans évoquer la submersion de la RN26, qui passe par ce petit village, en charriant des pierres, de la boue et des objets hétéroclites. A la chute de pluies diluviennes, la route, dans la plupart du temps, se trouve coupée à cet endroit où des bouchons monstres s’y forment. Les habitants de ce hameau espèrent que ce problème, qui n’a que trop duré soit pris en charge ! Dans la commune de Béjaïa, l’on se rappelle toujours le mois de septembre 2012 et celui d’octobre 2007. Deux dates où le chef-lieu de wilaya avait pris l’eau de toutes parts, attestant du manque de rigueur des responsables locaux à faire face à de pareilles situations. Il est vrai que le problème d’évacuation des eaux pluviales se pose avec acuité dans pratiquement tous les quartiers de la ville. D’ailleurs, une étude des services de la wilaya le confirme et préconise un nombre d’ouvrages à réaliser pour la protection de la ville. Sur le terrain, ladite étude reste lettre morte. Une simple déclaration d’intention. Les habitants de plusieurs quartiers continuent à vivre avec la crainte d’un déluge. Ce sont pratiquement tous les quartiers de la partie basse de la ville de Béjaïa qui souffrent, à peine la saison des pluies commencée. A Nacéria, quartier Seghir, Tobbal et Aamriw, pour ne citer que ceux-là c’est le branle-bas de combat à chaque averse. Des trombes d’eau dévalant des hauteurs, charriant divers objets et détritus, bouchent les routes et les niveaux inférieurs des immeubles. A la vieille ville, des habitants se plaignent annuellement des infiltrations d’eau dans leurs maisons. Craignant que les toits s’écroulent sur leurs têtes, plusieurs d’entre eux quittent carrément leurs demeures durant les périodes des grandes pluies. Pour toute réponse, les pouvoirs publics alignent des promesses. Alors qu’aux quatre coins de la wilaya, les pluies torrentielles font, chaque année, des ravages, les crues de l’oued Soummam, elles, menacent les communes sises à proximité et ravage des hectares de cultures maraîchères. D’autres localités font face à de réels dangers d’affaissements de terrains. C’est le cas notamment de plusieurs villages dans les communes d’Aït Smaïl et de Cheminé.
S. Y. et F.A.B.