Les citoyens de Tizi-Ouzou les avaient oubliés, ces fameux feux tricolores qui ont repris du service depuis quatre jours, après une extinction qui aura duré plus d’une décennie.
Leur remise en marche a pris les automobilistes de court et a provoqué des bouchons monstres, tout particulièrement au niveau du carrefour Djurdjura, du boulevard Abane Ramdane et de la rue Lamali. En effet, grande fut la surprise des automobilistes de Tizi-Ouzou de découvrir les feux tricolores en marche, une habitude qu’ils ont perdue depuis 1998, date à laquelle les émeutiers les avaient pratiquement tous brisés lors des événements qui ont suivi le lâche assassinat de Matoub Lounès. L’encombrement monstre qui a suivi la mise en service de ces feux de signalisation a poussé les autorités à en éteindre certains pour fluidifier la circulation le temps que les automobilistes s’habituent à leur présence. Après plus d’une décennie d’extinction, la commission des transports, composée d’un élément de la sûreté de wilaya, d’un représentant de la direction des transports, d’un représentant de l’APC de Tizi-Ouzou et d’un élément de la direction des travaux publics, a décidé de rallumer les feux tricolores à la demande incessante des habitants de la ville des Genêts et de la sûreté de wilaya. Selon un représentant de ladite commission, c’est le service de l’éclairage public de la commune de Tizi-Ouzou qui les a installés. Le même responsable nous indiquera, au passage, que la plupart de ces panneaux de signalisation existaient déjà mais qu’ils étaient inutilisables, d’où l’obligation d’en acquérir d’autres et de réparer ce qui pouvait l’être. Un automobiliste nous confiera qu’il a mis prés d’une heure pour rallier son lieu de travail qui se trouve à la nouvelle ville de Tizi-Ouzou, le premier jour de la mise en service des feux de signalisation. « Du jour au lendemain, ils ont rallumé les feux tricolores sans préavis, j’étais pris de court, sinon j’aurais pris mes dispositions et laissé la voiture au garage, le temps que les automobilistes s’habituent à leur présence » dira notre interlocuteur, ajoutant : « J’ai mis plus d’une heure pour rallier la nouvelle ville par la rue Abane Ramdane, et ce n’étais même pas une heure de pointe! ». Une automobiliste nous indiquera, quant à elle, que c’est une très bonne chose, elle ajoutera : « Je suis mère de trois enfants, tous scolarisés, et ça me rassure de savoir que les feux tricolores ont repris du service, notamment devant les établissements scolaire… ». Un autre automobiliste a également salué l’initiative : « Les gens ont perdu l’habitude de s’arrêter à un feu rouge, il est temps de renouer avec les bonnes habitudes que nous avons oubliées. Toutefois, j’espère que la circulation va se fluidifier dans les jours qui viennent ».
Karima Talis