Danger sur la santé publique

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Le barrage de Taksebt reçoit des eaux usées de toutes les contrées du sud de la wilaya, et bien que des assurances ont été données par le directeur de l’hydraulique de Tizi-Ouzou, il n’en demeure pas moins que cela ne suffit pas pour rassurer les citoyens quant aux dangers sur leur santé qui pourraient en découler. C’est le cas de la région de Ouadhias, ou l’on n’a pas cessé de parler de la concrétisation du projet de l’ovoïde sur 1,6 kilomètres et d’une station d’épuration, afin de préserver justement ce barrage de Taksebt. Hélas, ces projets sont restés lettre morte dans les tiroirs des responsables concernés. « Les eaux usées sont charriées directement vers le barrage. Ces saletés traversent plusieurs localités, notamment Ouadhias, où se forme un Oued d’eaux usées qui traverse la localité en plein milieu. Nos concitoyens ne peuvent plus supporter les désagréments qu’ils subissent au quotidien », avance le maire que nous avons apostrophé ajoutant que « le retard accusé dans la réalisation de l’ovoïde a bloqué un autre projet, celui de la réalisation d’une décharge contrôlée, à l’arrêt depuis prés d’un an ! ». Il convient de dire, enchaînera notre interlocuteur, que « des quantités importantes de déchets sont jetés au niveau du barrage, d’où un grand danger sur la santé des citoyens de toutes les régions approvisionnées par ce barrage ». Même son de cloche du côté de Béni Douala. À Tala Khelil, village situé en amont du barrage de Taksebt, les eaux usées coulent à ciel ouvert prés des habitations. Cela veut dire que les habitants sont exposés aux différents dangers et la nature est vraiment agressée, surtout qu’on sait que ces énormes quantités d’eaux usées se déversent dans le barrage. « Des milliers de mètres cubes d’eaux usées, charriées depuis plusieurs localités du sud de la wilaya. C’est non seulement le barrage qui est en danger, mais toute la région est menacée par des maladies », tonnera un habitant, qui enchaînera par nous dire qu’ « à maintes reprises, nous avons sollicité les responsables locaux, qui nous répondent que les budgets alloués aux collectivités sont dérisoires pour faire face à ces doléances ». Les responsables concernés doivent se préoccuper davantage du sort de ces localités et du barrage, et de l’environnement qui ne cesse d’être agressé de toutes parts.  

A. G.

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