Croyant que le phénomène des chiens errants a été complètement éradiqué les habitants de certains quartiers de la ville d’Aïn Bessam constatent, depuis quelques jours, un retour inquiétant de ces bêtes, et ce, après un arrêt prolongé des opérations d’abattage, organisées il y a plusieurs mois, par les services de la commune en collaboration avec la sûreté de la daïra. En effet, des meutes de chiens infestent ces jours-ci les cités Binenel Mohammed, l’Ecotec, Ahmed Tali, Aradh Saleh et même le centre-ville, où ces bêtes dorment à même le trottoir en toute quiétude. Les citoyens de cette localité ou du moins les lèves-tôt qui pratiquent la prière du «Fajr» se plaignent de la présence en plein centre-ville de chiens errants qui agressent les passants, surtout les personnes âgées sans défense. Plusieurs cas ont été signalés aux abords du marché couvert, où ces chiens y viennent généralement à la recherche de la nourriture. « Une battue s’impose pour l’élimination totale des chiens errants dans nos cités, mais dans un cadre légal. Il faut dire que j’ai assisté au beau milieu de la journée et en plein centre-ville, à deux reprises, à des incidents regrettables où deux personnes ont été mordues. En plus, ces animaux sont vecteurs de toutes sortes de maladies, dont la rage, laquelle est souvent mortelle », affirme l’un des riverains. Facteur permanent de transmission de la rage ainsi que d’autres maladies, les chiens errants qui se multiplient à une cadence impressionnante, menacent sérieusement la vie des citadins, en plus de la peur qu’ils suscitent chez les riverains, maintenus malgré eux la nuit dans un état de siège.Les responsables de l’APC de Aïn Bessam, que nous avions interrogés à ce sujet, nous disent que: « beaucoup a été fait dans ce cadre. Une action de lutte contre la prolifération des chiens errants, décidée par les pouvoirs publics, a été exécutée à la fin de l’été dernier par le service d’hygiène de la mairie et des policiers de la ville, qui ont abattu une cinquantaine de ces bêtes », déclare un élu local, avant d’avouer: « mais malheureusement sans le suivi dû à des actions qui ne sont pas inscrites dans le temps ». La population ne sait plus, aujourd’hui, à quel saint se vouer au regard du nombre impressionnant de chiens errants qui assiègent, au grand jour, tous les quartiers de cette localité. Ainsi, affirme-t-on, l’intégrité physique des enfants est quotidiennement menacée par ces bêtes.
O. K.