Une candidate hérite de deux postes !

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Des irrégularités auraient entaché le concours de recrutement de quelque 430 enseignants, tous paliers confondus, organisé en août dernier par la direction de l’éducation de Béjaïa. Pour preuve, la candidate, Haïzia T., a eu une double affectation pour occuper simultanément le poste d’enseignante de langue arabe au CEM et un autre au primaire. Le nom de cette candidate « privilégiée » figurant sur deux listes distinctes, n’a pas été sans susciter la colère des candidats et de leurs parents, qui ont pris d’assaut les bureaux de l’académie pour voir ce qu’il en est de cette situation. « Cette irrégularité démontre à quel point l’étude des dossiers se fait d’une façon arbitraire », dénonce une candidate qui a échoué au concours. D’autres anomalies ont été relevées, comme le fait que des candidats, nés en 1990, ont été reçus comme enseignants, alors que ceux qui ont plus d’expérience, dix ans et plus pour certains et plus de compétences, ont été recalés sans comprendre comment se fait la sélection. « Visiblement, le favoritisme et le passe droit sont les critères de sélection dans ce concours, tandis que la compétence et l’expérience viennent en seconde zone », constate cet enseignant vacataire, qui a échoué au concours pour la huitième fois. Un parent d’une candidate, rencontré devant le tableau d’affichage des résultats au CEM « Beztout», dénonce « le favoritisme » qui a émaillé ce concours. « Ma fille a concouru au poste d’enseignante du lycée avec une expérience et des compétences avérées, mais sans succès », martèle dépité ce parent, qui a vu sa fille exploser en sanglots au vu des résultats. Des scénarios pareils sont à déplorer, chaque année, à l’annonce des résultats. « L’année passée, deux candidates du même patronyme, concourant sur titre pour le PES de français ont été retenues, en sachant que, toutes les deux, n’ont à leur actif aucune expérience dans l’enseignement », a-t-on dénoncé. Il convient de rappeler enfin, que l’affichage des résultats a mis plus d’un mois de retard par rapport aux délais requis, sans que la direction de l’éducation n’informe les candidats sur cette autre irrégularité. D’aucuns, parmi les candidats, estiment que ce concours et ceux qui l’ont précédé sont accompagnés de « flou » et d’« opacité » jusqu’à la fin. 

M. H. Khodja.  

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