Le CSA/ Frikat a lancé lui aussi sa section football pour cette saison 2013/2014. Certes, la volonté existe, cependant, beaucoup de moyens manquent encore au sein de ce CSA. C’est ce que nous confirme son président, Nacer Abdi, dans cet entretien.
La Dépêche de Kabylie: Pouvez-vous nous fairel’état de votre CSA?
Nacer Abdi: C’est un CSA qui se composait de deux sections. Il s’agit de la boxe chinoise et du king-boxing. Dernièrement, nous avons créé une section football et nous avons l’intention d’avoir notre école de football. Nous avons engagé les seniors et les petites catégories. Au mois de mai dernier, nous avons arraché quatre championnats d’Algérie en boxe chinoise, mais aucune récompense jusqu’à ce jour.
Comment arrivez-vous à faire fonctionner ces sections?
C’est grâce à la volonté de nos jeunes et de nos dirigeants. Sur le plan des moyens financiers, nous sommes le CSA le plus pauvre de la wilaya. Notre dernière subvention de dix-neuf millions de centimes, remonte à 2005. Sinon, nous recourons à des collectes d’argent auprès des particuliers. Mais, pour cette saison, nous allons formuler des demandes à l’APC, à l’APW et à la DJS.
Quel constat, faites-vous après avoir joué déjà trois rencontres?
Tout d’abord, si nous nous sommes engagés, ce n’est pas du tout pour jouer une quelconque accession, mais c’est juste dans le but d’encadrer nos jeunes. Imaginez qu’actuellement, nous avons plus d’une centaine d’athlètes. N’est-ce pas le meilleur investissement qu’on puisse faire? Quant au niveau des clubs, je dirai qu’il est le même pour tous. D’ailleurs, les résultats que nous avons obtenu jusque là démontrent bel et bien cette volonté dont je vous ai parlé.
Actuellement, où êtes-vous domiciliés?
Nous recevons nos adversaires à Tizi Gheniff. On est bien accueilli là-bas. Dès que nous avons sollicité ce terrain, le maire et les responsables du CSA/ OTG n’ont trouvé aucun inconvénient. Je tiens à les remercier par cette occasion. À Frikat, nous avons une aire de jeu. Des travaux de réfection ont été lancés, mais ce n’est pas encore le moment de dire que nous avons un stade. D’ailleurs, même pour les entraînements, je pense que nous allons les faire au sein de l’aire de jeu d’Ath H’Niche. Car elle est mieux aménagée.
Comment avez-vous trouvé tout cet effectif ?
Écoutez, nos jeunes ont besoin de s’exprimer. Dès que nous avons lancé l’avis pour la sélection, des dizaines de jeunes de la localité se sont présentés. Ce sont tous des enfants de Frikat. Nous ne courons pas derrière des « vedettes ». Notre politique est claire. C’est de former et de canaliser toutes ces compétences. Notre entraîneur, M. Bouha, fait un travail formidable dans ce sens. Le reste viendra avec le temps. Pour le moment, nous manquons de moyens, mais tout le monde fait de son mieux pour accompagner ce club. L’avenir est devant nous.
Et pour conclure?
J’appelle les autorités locales et les responsables à tous les niveaux de faire des gestes dans notre direction, car il y va de la prise en charge de la jeunesse. Au CSA/ Frikat, il y a de la place pour toutes les bonnes volontés. Et c’est petit à petit que l’oiseau fera son nid. Pour conclure, je remercie votre journal qui est à l’écoute des petits clubs et qui suit avec attention l’évolution du sport dans notre wilaya et en Kabylie en général.
Entretien réalisé par Amar Ouramdane