La mairie fermée depuis deux semaines

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La localité de Makouda, située à 20 km au nord du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, a battu le record du nombre de fois où le siège de l’APC a été fermé.

Il l’est  d’ailleurs actuellement et cela fait presque deux semaines que ça dure. Les portes de la mairie ont été cadenassées par les villageois et ces derniers ne décolèrent toujours pas. Les revendications exprimées sont multiples et diverses et sont d’ordre socioéconomique. Ce sont précisément les habitants de grand village Thala Bouzrou qui se sont soulevés pour dénoncer la non-prise en charge d’un affaissement de terrain qui date du mois de février 2012. « Cet affaissement est survenu depuis presque deux années. Il devait être pris en charge il y a quelque temps déjà par la DUC, mais un retard considérable s’est accumulé. Nous sommes en train de faire notre possible pour remédier à cette situation. Actuellement, nous sommes sur ce projet avec les sévices techniques de l’APC et de la daïra, ainsi que de ceux de CTC. Ce glissement de terrain est pris en charge. Un bureau d’étude a même été engagé et a commencé à faire le nécessaire », nous a déclaré M. Djoudi, en sa qualité de vice-président de l’APC de Makouda. Notre interlocuteur précisera que les réclamations des habitants de Thala Bouzrou étaient légitimes. Néanmoins, le problème des glissements de terrains s’est amplifié et les cas se sont multipliés ces derniers temps, dans toute la wilaya de Tizi-Ouzou. Pratiquement aucune localité n’est épargnée. C’est un dossier très délicat pour les autorités locales. 60 milliards de centimes ont été par exemple débloqués par la wilaya, pour prendre en charge deux glissements dans la ville de Tigzirt. 90 autres milliards l’ont été pour la commune maritime d’Azeffoun où un gigantesque glissement de terrain a également eu lieu. Par ailleurs, le glissement le plus redoutable et le plus important est survenu à Iflissen. Il date de 1996 et avance, inéluctablement, droit vers les habitations du village Iknache. Et là aussi les cris de détresse des habitants n’ont jamais cessé et ont de la peine à se faire entendre.

Karim Sahaf

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