L’Aïd, l’autre saignée pour le portefeuille

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Les ménages font face, ces jours-ci, à beaucoup de dépenses à l’occasion de l’Aïd El Kebir. Le prix du mouton, à lui seul, donne le tournis.

Même si les prix ont, plus au moins, baissé ces derniers jours et le seront davantage présage t-on, à la veille de la fête, il n’en demeure pas moins qu’ils sont inabordables pour le commun des citoyens. Au niveau des marchés à bestiaux du sud de la wilaya, l’agneau est vendu à 20.000 da tandis que le mouton est cédé à 60.000 DA. A Bechloul, des maquignons, vraisemblablement pressés de liquider le maximum de bêtes, proposent des moutons à seulement 30.000 da contre 40.000 da, il y a de cela deux semaines. Cependant, même à ce prix, la bête du sacrifice reste excessivement chère pour certaines familles. Du coup, celles-ci doivent se rabattre sur les étals des bouchers pour s’approvisionner en viandes. Là encore, les prix sont relativement élevés. Les viandes rouges se négocient entre 800 et 1 400 da le kilo. La viande blanche, elle, est cédée à 280 da le kilo au niveau du marché couvert du centre-ville de Bouira. Ce marché faut-il le souligner, a connu une grande affluence durant le week-end dernier. Hier, les allées de ce marché étaient encore bondées de monde. La mercuriale, elle, a enregistré une hausse sensible à la veille de l’Aïd. Au niveau de ce même marché la courgette est cédée à 150 dinars le kilo, contre 100 da il y a une semaine. Idem pour les haricots verts dont les prix frôlent les 120 da. La carotte est affichée à 80 da le kilo. Les fruits, à l’image des bananes, les raisins et les poires ont enregistré également une hausse importante. Il faut dire que la forte demande en viandes, fruits et légumes, en pareils périodes, ne fait que renchérir les prix. Ceci en plus de la spéculation qui règne toujours en maître dans le circuit commercial. Les vêtements et chaussures, autres dépenses incontournables pendant les fêtes, se négocient à des prix excessifs. Dans les boutiques du centre-ville, un ensemble pour enfants âgés de 2 à 4 ans est proposé entre 2 000 et 5 000 da. Une paire de basket est affichée à 3000 da. Au final, l’addition est plus que salée pour un père de famille dont le ménage est composé de 2 enfants ou plus. Et en dépit des prix affichés, ces magasins connaissent une fréquentation record ces jours-ci et ça sera pratiquement la ruée durant les prochaines 48 heures. Le marché hebdomadaire de la ville de Bouira, qui se tient tous les vendredis et samedis, n’a pas non plus désempli. Des produits bon marché sont proposés. Les étals du marché sont inondés de vêtements et des chaussures made in China. Les prix sont généralement accessibles aux petites bourses. La qualité l’est moins bien évidement. Ces étals côtoient, le plus souvent, ceux de la friperie sur lesquels se rabattent bon nombre de familles. A toutes ces dépenses, viennent s’ajouter celles des produits nécessaires à la préparation des gâteaux. En somme, ce sont là de multiples et incontournables dépenses qui viennent saigner à blanc les chefs de famille.

D. M.

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