La salle de cinéma « le Maghreb » a abrité les activités de la célébration du cinquantième anniversaire du parti, juste après le dépôt d’une gerbe de fleurs sur la tombe de l’ex-P/APW de Tizi-Ouzou, M. Rabah Aïssat. Beaucoup de gens sont venus assister à la conférence annoncée quelques jours auparavant. Après l’écoute de l’hymne national et l’observation d’une minute de silence à la mémoire des martyrs de 1963, de ceux de 1954-1962 et bien sûr de ceux de la démocratie, M. Ahcène Mansouri, maire de Draâ El-Mizan, est revenu dans son discours d’ouverture sur le parcours de feu Aïssat Rabah et de la situation du parti dans la région et en Algérie. « À travers ces activités, prévues de septembre dernier à décembre prochain, le FFS sera présent partout », dira-t-il. Tour à tour, Didouche Hamou, ex-maire de Draâ El-Mizan et député le fédéral de Tizi-Ouzou, le P/APW, Hocine Haroun, l’ex premier secrétaire du parti, Ali Laskri et le député Rachid Hallet, ont brossé la situation qui prévaut non seulement au sein de leur parti, mais aussi dans le pays. Au sein de leur parti, ils étaient tous unanimes à dire que le parti est sorti vainqueur et plus fort encore de son cinquième congrès, que même leurs adversaires reconnaissent comme étant une réussite éclatante. En dernier, ce fut Ahmed Bettatache, premier secrétaire du FFS, qui prit la parole. Le conférencier revient sur l’engagement de la région, durant la guerre de libération nationale, en enfantant cinq valeureux colonels et de milliers de moudjahidine. « Vous devrez suivre la voie qu’ils avaient empruntée. Vous êtes leurs héritiers. Continuez votre combat pour une Algérie prospère, libre et indépendante », martèlera-t-il en direction de l’assistance. Et de revenir sur le parcours militant et humanitaire de feu Rabah Aïssat. Et de poursuivre: « comme en 1954 et en 1956, les différentes sensibilités algériennes ont trouvé un consensus pour une Algérie libre, sociale et démocratique. En 2013, nous voulons aussi réussir notre consensus pour que l’Algérie ne sombre pas ». Qu’est-ce que ce consensus politique national? » Il répondra qu’il se repose sur des principes défendus par son parti, à savoir l’Etat de droit, la cohésion national, les droits des citoyens et la souveraineté du peuple. « Ce sont ces principes pour lesquels nous oeuvrons », expliquera-t-il. À la question que se pose la presse, à propos de la participation du FFS aux présidentielles, M. Bettattache dira que son parti à son agenda. « Ce n’est pas encore le moment de débattre de ce sujet, car nous avons des objectifs à concrétiser. Le problème ne se pose pas dans des personnes, mais dans le changement de régime. C’est le mode de gouvernance qui nous concerne », soulignera-t-il. Et de conclure: « pour nous, la radicalité ce n’est pas d’insulter tel ou untel, mais c’est de réunir toutes les conditions pour un État de droit. Je dirai que nous avons un agenda libre et nous travaillons dans la sérénité. Nous sommes contre toutes ces manipulations agitées ici et là pour nous déstabiliser. Je dirai encore une fois, nous ne céderons rien de nos principes et valeurs telles que notre guide Hocine Ait Ahmed les veut. Car, il est notre visionnaire ». Par rapport à la dernière lettre d’Amar Saïdani adressée à Ait Ahmed, aucun intervenant ne l’a évoquée dans toutes les interventions.
A. O.
