L’environnement est plus que jamais menacé à la commune d’Aghribs. La forêt de Bouhlallou qui s’étend jusqu’à la localité de Fréha, véritable poumon de toute cette région, est en train de mourir à petit feu. Les décharges sauvages ont fait subir un sacré coup à cette forêt. Les feux de forêt et les exploitations effrénées des arbres ont réduit sensiblement même l’espace forestier. Les arbres se réduisent, pour ainsi dire, telle une peau de chagrin. La sonnette d’alarme est tirée, à maintes fois, par les écologistes et des habitants de la région, soucieux de la préservation de dame nature. Mais rien n’a été fait. L’incivisme de certaines personnes malhonnêtes, faut-il le dire, et selon l’avis de tous les habitants de la région, est la principale raison de ce drame qui n’en dit pas son nom. « Jadis, cette forêt attitrait même des touristes étrangers. Au début des années 1980, des Autrichiens, des Suisses, des Allemands, des Français, pour ne citer que ceux-là campaient des semaines voire des mois entier au sein de la forêt Bouhlallou. Mais aujourd’hui, hélas, même les habitants d’Aghribs ne peuvent pas y aller à cause de la situation catastrophique dont cet espace naturel se trouve », témoigna Rabah, villageois d’Aghribs. « La forêt de Bouhlallou était une véritable Mecque pour les sportifs, il y a dix ans de cela. Mais sa dégradation a fait fuir tout le monde. Regardez les décharges sauvages qui la pullulent. On dirait une décharge publique pas une forêt », regrette Rachid, un jeune de la région.
Fatah Sahaf.