Serait-il interdit de se garer dans toute la ville ?

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En respectant le code de la route, en l’occurence en évitant de stationner le long des trottoirs peints en rouge et blanc, les automobilistes à Béjaïa sont réduits à tourner indéfiniment en rond, sans trouver la moindre place où garer leurs voitures.

En effet, selon le code de la route, le stationnement est interdit le long des trottoirs peints en rouge et blanc et comme pratiquement tous ces derniers sont peints en rouge et blanc, alors où garer sa voiture pour faire des achats, prendre un café avec un ami ou pour simplement se promener un peu en ville, histoire de se désengourdir un peu les jambes et de zyeuter les vitrines par la même occasion. Eh bien, pour ceux qui respectent à la lettre le code de la route, ce petit plaisir est impossible à Béjaïa à moins de laisser leurs véhicules dans les quartiers périphériques où il n’y a même pas de route, comme Tazeboujt ou Tala Merkha ou de garer sur l’accotement, entre Oued Ghir et Ibourassen sur la RN 12, à l’entrée ouest de la ville et continuer le chemin à pied. Mais rassurez-vous, dans les faits, cela ne se passe pas comme ça. Sur certains tronçons de la chaussée, même si les trottoirs sont peints en rouge et blanc, les policiers chargés de la circulation ne verbalisent pas et ne mettent pas des sabots. Le problème en est comment reconnaître, sur tout pour un visiteur occasionnel de la ville, le tronçon où le stationnement est toléré de celui où il est interdit puisque aucune plaque, aucun panneau et aucun signe sur la chaussée ne distinguent l’un de l’autre. Lors d’une séance de travail relative au plan de circulation de la ville, tenue récemment au siège de la mairie, les spécialistes de la circulation automobile ont fait état des différentes possibilités de stationnement : en ligne, en épi ou en bataille, comme si tout le problème consistait seulement à choisir la forme de stationnement. Le souci des automobilistes à Béjaïa est où stationner leurs véhicules pour vaquer à leurs occupations en ayant l’esprit tranquille, sans l’angoisse de trouver au retour leurs voitures avec un sabot. Avec le nombre de véhicules qui va crescendo, tout le monde sait que la solution viendrait peut-être des parkings à étages. Tout le monde en parle, mais personne ne bouge le petit doigt pour faire avancer les choses. En attendant, pourquoi ne peint-on pas en blanc seulement, comme il est d’usage dans le code de la route, les trottoirs des tronçons de chaussée où le stationnement est autorisé ?

B. Mouhoub.

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