Comme à chaque fois, les voyageurs ont vécu durant ces deux jours de l’Aïd El Adha, un véritable calvaire.
En effet, des milliers de voyageurs vers différentes destinations étaient coincés au niveau de plusieurs stations et arrêts. C’est le cas notamment à la gare multimodale de Kaf Nâadja, du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, et aux stations intermédiaires de Béni Douala, Oued Aïssi et Timizart Loughvar. Depuis la première heure du premier jour de l’Aïd, soit le mardi, beaucoup de voyageurs, notamment ceux qui travaillent loin de chez eux et qui voulaient rejoindre leurs familles, ont été pris au piège. « C’est un parcours de combattant pour pouvoir rejoindre son domicile. A chaque pareille occasion, le calvaire ressurgit. Je suis de retour de Hassi Messaoud et je suis arrivé à la gare il y a déjà plus d’une heure. Je voulais rejoindre ma famille plus tôt, mais à mon grand étonnement, les bus de la gare intermédiaire de Béni Douala n’arrivent pas et je crois que je vais être obligé d’attendre pour prendre un taxi vers Ouacifs ». A 10h, la station de Béni Douala était presque vide, il n’y a que le service minimum qui est assuré peu de fourgons et de taxis sont garés ici et de plus, pas pour toutes les destinations. Dans les localités, le constat est amer, les quais sont déserts et les stations presque vides. Les voyageurs sont restés au niveau des arrêts en attendant l’arrivée éventuelle d’un fourgon. A Souk El Tenine, plus précisément à la station d’Ait Abdelmoumène. Un voyageur accompagné de sa femme et deux de ses enfants dira : « Je crois qu’il faut louer un taxi vers Ait Abdelmoumene au lieu d’attendre des heures encore pour pouvoir y aller ». A quelques mètres de là à station vers Mechtras, les voyageurs endurent également le calvaire sous un soleil de plomb. Un vieux, venu d’Alger pour rendre visite à sa fille, clame : « Nous endurons encore de mauvais jours, Nous avons fait un parcours de combattant pour arriver la gare Kaf Nâadja, après plusieurs escales. Une fois arrivés sur les lieux, les taxieurs brillaient par leur absence au niveau de l’arrêt. C’est infernal, nous attendons depuis plus d’une heure ici ». Il convient de dire que les transporteurs pour certaines destinations n’ont pas assuré leur service minimum et ont laissé par conséquent, les voyageurs galérer. Ces derniers ont été contraints de sa rabattre sur les taxis clandestins.
A. G.