Agouni-Gueghrane : Aït El Kaïd attend sa réhabilitation

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Classé patrimoine national, le village d’Aït El Kaïd, dans la région des Ouadhias, sis au pied de la montagne du Djurdjura, 40 kilomètres au sud de la wilaya de Tizi-Ouzou, a su garder son image en dépit de toutes les agressions de la nature. Mais les conditions de vie, à en croire les habitants, sont rudes. Ce qui les pousse à chercher refuge ailleurs. Les commodités les plus élémentaires font défaut. Une petite virée sur les lieux suffira pour constater la misère dans laquelle pataugent les habitants de ce village historique. D’après un villageois, plusieurs familles ont déjà quitté Aït El Kaïd, après l’indépendance. «Peu de gens sont restés ici», dit-il. Des travaux de réhabilitation ont été annoncés en 2008. L’objectif est de préserver ce site et en faire une destination touristique. Ce qui améliorera, par conséquent, les conditions de vie des villageois. Hélas, rien n’est encore fait à ce jour. Pourtant, une commission s’est déplacée pour dresser un état des lieux de ce village. Le président du comité du village, avec qui nous avons pris attache, dira à ce sujet : «Effectivement, une commission s’est rendue sur les lieux, mais à ce jour rien n’a encore été fait pour améliorer l’image de ce village. Les travaux de réhabilitation se font attendre». Par ailleurs, notre interlocuteur souligne une liste de lacunes à laquelle ils font face. Il s’agit, entre autre, du manque du gaz de ville, d’eau potable, d’infrastructures de bases, telles qu’un foyer de jeunes, une salle de soins, un bureau postal,… «Pour mettre un terme à ce problème d’infrastructures de bases qui font défaut, imputé au manque d’assiette foncière, les citoyens demandent la restitution des terrains attribués lors de la révolution agraire», a-t-il conclu.

A.G.

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