Le chef-lieu communal d’Aït R’zine, à 85 kms au sud de Béjaïa, manque cruellement en espace public. Dénicher un petit espace pour stationner sa voiture relève de parcours du combattant. L’ancien CW42 qui passe par ce village est promu en RN106, laquelle communique entre Béjaïa et Bordj Bou Arreridj, sans aucun réaménagement ni adaptation à son nouveau statut. Résultat des courses : Cette route, de plus en plus empruntée, se retrouve toujours congestionnée et des bouchons se forment à longueur de journée. Toutefois, ce qui aggrave cette situation, c’est le squat des trottoirs et même de la chaussée, par des commerçants et des vendeurs de l’informel. En effet, l’exemple le plus édifiant c’est ces étals aménagés par des marchands, à proximité de l’arrêt des fourgons qui desservent la ligne Akbou – Aït R’zine – Ighil Ali. Ces vendeurs ont carrément squatté l’espace réservé à l’arrêt des fourgons en allant vers Ighil Ali. Ainsi, les marchands de ces étals de fortune couverts, érigés à même le trottoir, vendent des fruits, des légumes, du poulet et du poisson au quotidien. En conséquent, les usagers de cette ligne se retrouvent contraints d’attendre l’arrivée des fourgons sur la chaussée en créant des bouchons et perturbant la circulation automobile. D’autres vendeurs occasionnels squattent les espaces publics pour vendre leurs marchandises et s’accaparent les trottoirs vus comme « propriété » privée. Comme cet individu qui n’a pas trouvé mieux que d’étaler, à même le sol, ses outils de bricolage en squattant un abribus en toute impunité !
S. Y.
