Le phénomène d’occupation des chaussées et des abords des routes prend de plus en plus d’ampleur à Larbâa Nath Irathen. Pas une seule route n’en est épargnée.
Des épaves de camions, de tracteurs ou encore de vieilles remorques jonchent les chemins de la localité. Ce phénomène fâcheux a pris des proportions alarmantes et est devenu récurrent, agaçant sérieusement les citoyens. Tous les villages souffrent de ce fléau, alors que les autorités locales ne semblent pas s’en préoccuper et ne s’impliquent pas sérieusement dans cette histoire d’occupation illégale des espaces publics. « Il est temps de mettre fin à ces agissements », tels sont les propos recueillies dans plusieurs villages de la région. Pourtant, dès les premières occupations des ces abords des routes et des chaussées, la sonnette d’alarme a été tirée par les comités des villages. Mais rien n’a été fait pour stopper les occupants illégaux, qui sont, il faut le dire, des habitants de la région. « Notre champ d’action est très limité », nous dira le président d’un comité de village qui ajoutera que « dans ces cas là le village se réunit et interpelle l’occupant afin de le remettre à l’ordre. Certains obtempèrent, mais d’autres non. Dans ce cas de figure (refus), nous interpellons les services concernés, notamment le P/APC, s’il s’agit des chemins communaux, et les services des travaux public, s’il s’agit de chemins de wilaya. De toute évidence, nous sommes impuissants, face à cette situation. Il faut dire que les gens ne reculent devant rien, même devant la loi. Que voulez- vous qu’on fasse, alors que les autorités locales sont impuissantes ». Le maire de Larbâa Nath Irathen, avec qui nous avons pris attache, nous dira : « On a fait notre travail. Nous avons établi des mises en demeure à l’encontre de ces occupants illégaux qui sont un véritable fléau et un danger pour la population. Mais, comme vous pouvez le constater beaucoup d’entre eux s’entêtent à rester sur les lieux ». En effet, pas une seule route n’est épargnée par ce phénomène. À El Hammam, Afensou, ou encore, Aït Atelli et Azouza, le problème est le même. Des épaves, des matériaux de construction et divers détritus jonchent sur les abords des routes. Un citoyen nous dira à ce propos : « Les risques sont énormes de jour comme de nuit, des accidents se sont déjà produits à cause de ces épaves. D’autant plus que nos routes sont très étroites par endroits. En hiver, les risques sont beaucoup plus importants, la brume constitue un véritable danger, elle rend la visibilité très difficile gênant encore plus la vue. Aussi, il faut ajouter que ces occupants engendrent d’énormes embouteillages qui étouffent la ville ». Ainsi donc, en attendant que les autorités locales ne fassent un geste pour résoudre ce problème, les citoyens continuent de souffrir le martyr.
Youcef Ziad

