Le centre spécialisé en protection des mineurs de Tichy, à une vingtaine de kilomètres à l’est du chef-lieu de la wilaya de Béjaïa, a été en cette fin de semaine, le théâtre d’une évasion spectaculaire de trois mineurs d’origine nigérians provoquant une panique indescriptible chez les internés. Selon nos sources, les trois « fuyards » parmi les cinq harragas interceptés par la police en plein centre-ville de la capitale des Hammadites, ont été placés en détention provisoire par le juge d’instruction prés de la cour de Béjaïa depuis prés d’une dizaine de jours, en attendant leur extradition vers leurs pays d’origine après le complément d’enquête sur leur séjour illégal sur le sol algérien. Les mis en cause dont l’âge varie entre 13 et 18 ans, ont profité de la situation de chantier dudit centre pour s’armer en barres de fer qu’ils ont utilisées pour menacer l’enseignante de service, avant de prendre la fuite devant l’impuissance de l’agent de sécurité complètement paralysé devant le déchaînement des forcenés, qui ont pris la poudre d’escampette et se sont volatilisés dans la nature. Au fait, y a-t-il un signal d’alerte dans cet établissement qui n’est qu’à une centaine de mètres du commissariat de police ? Combien faudra-t-il d’agents de sécurité pour un centre conçu pour une soixantaine de délinquants ? C’est un avertissement qui sonne tel un glas à l’intention des responsables tenus d’envisager les mesures qui s’imposent en toute fermeté.
Rabah Zerrouk
