S’en tenant aux orientations du conseil national du Cnapest-Elargi, les enseignants affiliés à ce syndicat ont reconduit leur mouvement de grève, hier à Boumerdès, comme dans d’autres wilayas du pays. L’arrêt de cours d’une journée renouvelable, enclenché le 6 octobre dernier, s’est transformé ainsi en débrayage illimité et cela pour réclamer à la tutelle le règlement des problèmes socioprofessionnels, toujours en suspens. Cette grève a eu un large écho auprès des enseignants du cycle secondaire, avec un taux de suivi de 91,55 %, précise M. Salhi, membre du bureau du Cnapest-Elargi de Boumerdès. En effet, pas moins de 37 lycées sont toujours pratiquement paralysés dans cette wilaya, qui en compte 38. Idem pour le cycle moyen où le taux de suivi de la grève était à hauteur de 72%. Lors des différentes AG, tenues notamment dans les lycées, les grévistes ont insisté sur la nécessite de défendre les libertés syndicales dans leur secteur, avec une large mobilisation pour la réhabilitation de leur collègue de Bouira, de surcroît membre du Cnapest. Les modalités de classification d’une certaine catégorie de professeurs, suite à la promulgation du nouveau statut de l’enseignant, la médecine du travail et la question du logement seront encore débattues lors de ces assemblées générales. Les élèves, eux, notamment les candidats au bac, sont déjà pris, un mois après le début de l’année scolaire, dans le tourbillon des grèves. Comment récupérer ces heures de cours perdues? La question est principalement posée par les potaches n’ayant pas les moyens de se payer des cours de soutien, tout au moins dans les matières à haut coefficient pour chaque filière.
Salim Haddou
