La veille de l’Aïd, un jeune homme du village Aït Erbah, relevant de la commune d’Iboudraren, a été poignardé par un autre jeune âgé de 24 ans en état d’ébriétié été et résidant à Souk El Had, commune de Yattafen.
Selon des sources locales, c’est aux berges de la rivière, devenue ces derniers temps le lieu privilégié pour la consommation d’alcool et peut-être même de drogue, qu’une rixe a éclaté entre des jeunes du village Aït Erbah, au nombre de trois, et le jeune A.O.T., résidant au chef-lieu communal de Yattafen. Se sentant visiblement menacé ou ne pouvant affronter à lui seul les trois individus, A.O.T. serait revenu à la maison et aurait pris un couteau de cuisine avec lequel il a frappé au ventre un des trois jeunes en question et blessé un autre au bras. Après quoi, il aurait pris la fuite. Immédiatement après, le blessé fut conduit à l’hôpital de Aïn El Hammam où il a été opéré et sauvé d’une mort certaine. Seulement, les jeunes d’Aït Erbah, après avoir alerté leurs copains du village se sont rendus en groupe et certains d’entre-eux, sous l’effet de l’alcool, ont failli provoquer un autre drame, si ce n’était le calme et l’intervention des citoyens de Souk el Had qui les en ont empêchés. En effet, voulant se venger, les jeunes, sûrement éméchés, du village Aït Eurbah ont voulu s’en prendre à la famille de l’agresseur et tenté d’attaquer son pauvre père et même de défoncer la porte de sa demeure. Le père aurait vraisemblablement barricadé la maison de peur que ces jeunes sous l’effet de la colère et de l’alcool, selon des témoins, d’être lynché. Ces excités pensaient sûrement que l’agresseur s’était caché à la maison alors qu’il avait pris la poudre d’escampette ailleurs s’étant rendu compte de la gravité de son acte. Ce n’est que grâce à la vigilance et au calme des résidents de Souk El Had que le pire a été évité. «Nous n’aurions jamais permis qu’un domicile soit violé par des voyous ou quiconque aurait voulu porter atteinte à l’honneur d’un résident, et heureusement qu’ils se sont rétractés», nous diront plusieurs citoyens de Souk El Had. D’autres témoignerons que ces jeunes d’Aït Erbah sont venus en proférant des menaces et des obscénités devant la cité des 24 logements où réside la famille de l’agresseur. Il a fallu l’intervention de personnes âgées d’Aït Erbah, voulant éviter qu’un drame entre villages ne se produise à cause de jeunes inconscients et qui étaient, de plus, sous l’emprise de l’alcool. Ce n’est qu’après que des gendarmes en civil sont arrivés de Tassaft. A.O.T. se serait rendu à la gendarmerie de Tassaft, mercredi dernier, et aurait été déféré devant le procureur de Ouacifs, jeudi dernier. Par ailleurs, il y a un peu plus d’un mois, un jeune, sous l’effet de l’alcool et voulant voler un portable dans un dépôt clandestin d’Agueni n Teslent, a reçu une correction et a failli être lynché par les citoyens de Souk El Had pour avoir menacé de fermer Souk El Had et avoir proféré des insanités et obscénités sans aucun respect des familles. Il n’a dû son salut qu’à ses jambes. Toutes ces bagarres sont dues au fait que l’alcool et la drogue se vendent à Souk El Had sous le nez et la barbe de tous, à une dizaine de mètres du siège de la mairie et de la garde communale. «Tout le monde est au courant. Des députés venus au chef-lieu ont été même saisis», nous diront des citoyens et même des élus municipaux. Mais malheureusement, rien n’a été fait depuis. Dans la seule commune de Yattafen, il y aurait près de 7 revendeurs illicites d’alcool, cela au vu et au su de tous», dira un citoyen qui terminera par un appel : «Il est temps que Souk El Had soit doté d’un comité responsable qui prenne en charge l’organisation des citoyens. Sinon, un malheur finira par arriver, avec tous ces dépôts d’alcool et ces revendeurs de drogue qui font de notre chef-lieu leur plaque-tournante».
A. B.