L’apiculture en déclin !

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L’activité apicole dans la commune d’Ouzellaguen semble avoir perdu de sa superbe d’antan.

Le bourdonnement des abeilles, naguère perceptible à des dizaines de mètres à la ronde, est aujourd’hui difficilement audible, même au cœur de la campagne où est localisé l’essentiel des ruchers. En parallèle au déclin des colonies d’abeilles, la production de miel a enregistré un fléchissement significatif, nous signale-t-on. Un paysan disposant d’une dizaine de modules installés sur les hauteurs de la ville d’Ighzer Amokrane, estime que les conditions climatiques défavorables et les incendies à répétition sont derrière cette situation, caractérisée par des rendements fluctuant à la baisse. « Il y a une dizaine d’années, une ruche produisait en moyenne 15 kilos de miel, contre 6 actuellement», nous confie notre interlocuteur, soulignant que le cheptel apicole a sérieusement pâtit de la sécheresse conjuguée à la dégradation de la flore mellifère. Il en a résulté le découragement des apiculteurs, qui sont toujours plus nombreux à jeter l’éponge et à investir d’autres créneaux, nous confie-t-on. Dans le milieu rural d’Ouzellaguen, le miel est, à bien des égards, un produit de saison fort prisé pendant l’été tant et si bien que la plupart des apiculteurs réalisent durant cette période l’essentiel de leur chiffre d’affaire. Un apiculteur du village Tazrout soutient qu’en raison de la maigre récolte, l’offre n’est jamais satisfaite. «Même au prix exorbitant de 4 200 dinars le kilo, le miel se fait rare, voir introuvable sur le marché local», dira-t-il. Un autre apiculteur établi à la périphérie du village Sidi Younès, soutient de son coté que l’élevage traditionnel prédomine dans la filière, caractérisée par ailleurs, par un faible niveau de technicité. Il considère également que la désorganisation de l’activité l’absence de coopératives, de même que l’inexistence d’un circuit structuré de distribution et de commercialisation du produit, sont autant des facteurs qui plombent l’activité et freinent son essor.

N. Maouche

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