Un hommage particulier a été rendu à notre défunt confrère, Mustapha Ramdani, disparu le 14 juillet dernier, par le wali et les différents intervenants lors de leur prise de paroles à l’occasion de la célébration de la journée nationale de la presse, organisée, hier, à Béjaïa.
Décrétée le 3 mai dernier par le président de la République, la journée nationale de la presse coïncidant avec le 22 octobre, a été célébrée pour la première fois à Béjaïa par l’organisation, par les services de la wilaya, d’une exposition suivie d’un déjeuner au profit de la corporation, à l’hôtel «Les Hammadites» de Tichy. Alors que la radio locale retransmettait, en direct de cet hôtel, une table ronde à laquelle ont participé des confrères de la presse écrite, le wali, accompagné d’une forte délégation, a visité les stands d’exposition des grands projets réalisés ou en voie de l’être, au niveau de la wilaya. La chargée de la cellule de communication de la wilaya a réalisé et projeté à l’intention de l’assistance, un reportage-vidéo présentant Béjaïa sous toutes ses coutures, entre son histoire, sa civilisation et son développement et des projets dont elle a bénéficié depuis le début de l’ère de Bouteflika. Avant de passer à table, le wali, le président de l’APW et deux confrères ont pris la parole pour rendre hommage à la corporation qui n’a pas cessé de contribuer, par ses écrits et dénonciations, au développement de la région. Dommage que nos confrères ayant intervenu aient omis de relever les difficultés rencontrées par la corporation dans la collecte de l’information ou encore, la non réalisation d’une maison de la presse tant promise et souhaitée. Alors que le wali, dans son intervention, a encouragé la presse locale à continuer à exercer sa noble mission dans l’intérêt suprême de la nation, de son côté le président de l’APW, lui enchaînant le pas, a exhorté les journalistes, auxquels il a rendu un vibrant hommage, à faire pression pour que Tamazight soit reconnue comme langue officielle dans la prochaine constitution. La décision du président de la République de choisir la date du 22 octobre comme journée nationale de la presse, n’est pas fortuite. Celle-ci coïncide avec la parution, le 22 octobre 1955, du premier numéro du journal «El Mouqawama El Djazaïria» (Résistance algérienne), organe du FLN qui a précédé la publication du quotidien national «El Moudjahid», imprimé au Maroc en 1956 et 1957 et dirigé par Salah Louanchi. En attendant que les journalistes soient réhabilités dans leur noble mission, ce genre de manifestation d’intérêts à leur encontre ne fera que les stimuler d’avantage.
A. Gana