Pour rehausser les activités organisées, hier, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, à l’occasion de la célébration de la journée nationale de la presse, des conférences ont été organisées à la maison de la culture Mouloud Mammeri.
Les interventions de deux maîtres assistants à l’Université Mouloud Mammeri ont permis de retracer l’historique du métier de journaliste en Algérie. Ils y abordèrent également les problèmes auxquels fait face la profession. C’est le cas de l’absence d’une législature bien précise, déplore le maître assistant à l’université de Tizi-Ouzou, Bouktaya Nacim, lors de sa conférence qu’il intitula ‘’Le droit à l’information et les mutations imposées par l’éthique’’. Le conférencier évoquera cette législature en Algérie, mais aussi dans les autres pays du Maghreb «qui consacre la liberté d’expression et de l’information mais n’évoque pas ou peu le droit à l’information». L’orateur s’étendra aussi sur la précarité dont souffrent les journalistes, notamment dans les médias privés. L’organisation du cadre de la profession devrait être accomplie, dira-t-il avec l’instauration de la carte professionnelle pour les journalistes, et l’installation de l’autorité de régulation». Par ailleurs, M. Boussaba Abdenour, maître assistant au sein de la même université a tenu à mettre l’accent sur un nouvel arrivant dans le monde des médias, né des technologies nouvelles de l’information. Il s’agit bien évidement des journaux sur le net. Un média qui commence à avoir de plus en plus d’adeptes, souligne le conférencier. Ce dernier soulignera néanmoins qu’une amélioration de la qualité des services des télécommunication s’impose. Notamment l’Internet dont la lenteur, explique le maître assistant, ne permet pas au public d’avoir un accès rapide pour « feuilleter » leurs journaux sur écran. Optimiste, il parlera de l’importance du projet « de la mise en place des services à partir de l’année prochaine, du haut débit ». Lors de son exposé intitulé « la presse électronique en Algérie, actualité et perspectives », l’orateur reviendra sur la naissance des médias sur le Net qui «portent d’ailleurs plusieurs dénominations dont, la presse numérique, sur la toile ou instantanée», dira-t-il. Pour cette dernière qualification, il soulignera que c’est là une option bien nouvelle. Car dans un premier temps, la presse sur la toile se résumait à «une maquette identique à un journal qui dispose déjà d’une version en support papier. Une période qui a duré depuis la naissance de la presse informatique au début des année 90 jusqu’au début des années 2000». Le conférencier explique qu’a cette période-là les maquettes Internet n’avaient rien d’interactif, «contrairement à celles d’aujourd’hui qui ne sont plus dépendantes du support papier du journal. Elles sont instantanées et permettent plusieurs autres actions dont l’interactivité», précisera-t-il. Et c’est d’ailleurs là le point qui fait de la presse sur le Net un moyen qui attire de plus en plus de lecteurs, mais aussi d’investisseurs, vu le « nombre croissant de journaux qui voient le jours sur la toile».
C. T.