Ces derniers jours, en faisant leurs courses habituelles, les chefs de familles ont été surpris par la grande hausse des prix des légumes secs. En effet, il y a plusieurs mois, notamment les jours qui ont précédé le Ramadhan, c’était les prix des pois chiches qui enregistraient une hausse fulgurante. Elles avaient atteint les 320 DA le kilogramme. Ces jours-ci, c’est au tour d’autres denrées de voir leurs prix grimper. La lentille qui, naguère, constituait le plat du pauvre, celui qui lui apporte un repas riche en fer, semble complètement se détourner de cette frange de la population dont les ressources suffisent à peine pour subsister, en affichant un prix atteignant les 110 dinars le kg, avant même l’arrivée de l’hiver où, ce produit a l’habitude de voir son prix grimper davantage. Cependant, la palme revient aux haricots secs qui sont cédés à …290 DA/Kg. « Il faut s’attendre à ce que ce prix augmente dans les prochains jours, notre prix actuel concerne l’ancien stock », nous déclare une jeune vendeuse d’une superette, qui n’exclut pas que ce produit puisse atteindre les 400 DA/Kg dans les prochains jours. Au demeurant, une grande consternation règne chez les consommateurs, surtout ceux qui ont une famille nombreuse à charge avec un salaire tournant autour du SNMG. « Pour les pois-chiches, sa consommation n’est pas très fréquente en hiver, alors que pour les haricots secs, il faut compter au moins deux fois par semaine », nous confie Aami Slimane, qui est presque tombé des nues en se présentant à la caisse de la superette muni de deux paquets de fayots, avant de se voir obligé de les à leur place. Néanmoins, outre cette cherté des légumes secs, les citoyens peuvent se montrer satisfaits du prix de la pomme de terre qui revient avec de meilleurs prix, leur apportant secours en ne s’affichant qu’à 20 DA/Kg tout au plus, ce qui ne s’était jamais vu à cette période de l’année depuis le fameux programme anti-pénurie (PAP) du temps du règne de feu Chadli Bendjedid. « Nous espérons que la pomme de terre reste affichée pour longtemps au prix actuel », nous déclarent certains pères de famille, qui ne cachent pas leur quiétude à la vue de tous les champs de pommes de terre d’arrière saison qui entourent les barrages des localités environnantes, annonçant des récoltes prometteuses.
Essaid Mouas