Un nouvel établissement scolaire dédié à l’enseignement secondaire est en cours de réalisation à Akbou. Le projet, dont l’ouverture de chantier remonte à la fin du mois de février dernier, sera érigé en lieu et place du lycée Krim Belkacem (ex-Technicum), sis au quartier Guendouza. « Le vieux lycée qui a ouvert ses portes en septembre 1986, sera rasé progressivement, et ce, conformément à la décision du ministère de l’Éducation nationale relative à l’éradication des structures en préfabriqué comprenant des matériaux en amiante », déclare, en substance, un responsable de la direction de l’éducation. Le délai imparti pour la livraison de ce nouveau lycée est de 16 mois, nous apprend une source de la direction du logement et des équipements publics (DLEP), le maître de l’ouvrage. Sa capacité d’accueil est de 1 000 places pédagogiques. Il sera équipé d’une demi-pension de 300 repas/jour, nous informe-t-on. On nous indiquera par ailleurs, que ce projet est pris en charge par une provision budgétaire émanant des programmes sectoriels de développement. Chez le personnel officiant au lycée Krim Belkacem et les parents d’élèves, la construction de ce nouvel établissement est diversement appréciée. D’aucuns se disent soulagés que les travailleurs puissent, sous peu, se soustraire au danger que représente l’amiante pour leur santé. D’autres en revanche, affichent un sentiment plus mitigé en déplorant que les pouvoirs publics aient mis si longtemps pour prendre en charge ce problème. « C’est terrible de se savoir exposé à l’amiante depuis des décennies. Je pense que le mal est déjà fait, même si, il vaut mieux agir tard que jamais », souligne un enseignant qui exerce au sein de ce lycée. « La vie est trop précieuse pour être prise à la légère. D’autant plus que la nature cancérigène avérée de l’amiante, n’est un secret pour personne », renchérit un autre professeur du même lycée, en rappelant cette vérité cruelle : essayer de gagner sa vie en courant le risque de la perdre !
N. Maouche