La main d’œuvre de plus en plus rare !

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La main d’œuvre est-elle en train de devenir rare dans la région de M’Chedallah ? Tout porte à le croire malheureusement. L’on assiste, ces derniers temps, à une véritable « désertion » de la main d’œuvre, que ce soit dans les chantiers, les plates formes, les exploitations agricoles, les usines,… En effet, le constat est « alarmant », étant donné que le développement pourrait être sérieusement affecté si les choses venaient à évoluer dans ce mauvais sens. Et ce ne sont pas les entrepreneurs et autres patrons qui diraient le contraire. Un propriétaire d’une plate forme de parpaing, sise à Toghza dans la commune de Chorfa, déplore le manque d’ouvriers dans la région en ces termes : « Il y a vraiment un manque flagrant en main d’œuvre. Je trouve toutes les peines du monde pour avoir sous ma coupe une dizaine d’ouvriers ! ». Le gérant d’une unité de fabrication de matériels pour poulaillers abonde dans le même sens : « Nous manquons cruellement en ouvriers ces derniers temps ! Ils viennent, on les recrute et au bout de quelques jours, ils s’en vont ! » constate-t-il amèrement. Les chantiers de construction sont, également, touchés par ce phénomène. Les entrepreneurs n’hésitent pas à placarder, chose qui n’existait pas avant, des affiches d’offres d’emploi pour recrutement d’ouvriers dans différents créneaux, comme les ferrailleurs, les coffreurs, les manœuvres,…etc. Là encore, les promoteurs s’achoppent à cette rareté de la main d’œuvre spécialisée notamment, ce qui fait que les travaux dans les chantiers soient assujettis aux perturbations! Le travail et le gain faciles pourraient à eux seuls expliquer cette désertion et cette rareté de la main d’œuvre dans la région de M’Chedallah, pour ne citer que celle-ci. Les jeunes, en particuliers, préfèrent voir ailleurs que d’aller se « salir » aux chantiers. Halim. B., 35 ans, résume l’abandon des chantiers et de la maçonnerie par la masse juvénile en ces quelques mots : « J’ai travaillé dure dans les plates formes de la région, ce n’est guère un emploi. Je cherche un autre job moins fatiguant et plus rémunérant ! ». En conséquent, il y a vraiment un manque palpable en main d’œuvre dans la région. Les patrons se voient obligés « d’importer » de la main d’œuvre des autres wilayas, notamment de Bordj Bou Arréridj, M’sila et ailleurs.

Y. S.

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