Aneghemas, c’est le titre du nouvel album de Mehdi Ammad sur le marché depuis quelques jours. Comme son nom l’indique, ce nouveau produit se veut un hommage aux journalistes. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’album en question tombe vraiment à pic, dans la mesure où sa sortie a coïncidé avec la célébration, le 22 octobre dernier, de la journée nationale de la liberté de la presse. «J’avoue que ce n’était que le fait du hasard», explique l’artiste qui nous a rendu visite dans notre bureau à Tizi-Ouzou. Questionné sur l’inspiration du sujet, Mehdi Ammad dira que l’idée lui est venue, un jour en suivant les informations à la télévision. «Je me suis dit, ces journalistes courent de gros risques quotidiennement pour informer le citoyens, mais en contrepartie ils sont ignorés», explique-t-il. Ainsi, dans cette chanson dédiée aux gens de la presse et au métier de journaliste d’une manière générale, il a mis en exergue toutes ces difficultés et le rôle du journaliste dans la société citant quelques noms d’animateurs à la radio nationale chaine 2 et autres journalistes. Mehdi Ammad ne s’est cependant pas contenté de cet hommage dans son album qui comporte en tout 7 chansons. L’artiste a, en effet, traité plusieurs autres sujets relatifs à la vie et à la société algérienne, comme le chômage, la violence, le divorce et le phénomène des Haraga. Le tout exposé dans un style folklorique et chaâbi kabyle. Rappelons que cet album est le 9ème de Mehdi Ammad, qui a marqué les esprits durant les années 80 déjà à travers les quatre cassettes éditées (1980, 82, 85 et 88). Ammad a marqué une éclipse qui a duré prés de 18 ans, «pour des raisons personnelles», dit-il. Il renoue avec le monde de la chanson en 2006 et, depuis, il met sur le marché pratiquement un nouvel album tous les 2 ans, comme, il nous l’a précisé. Mehdi Ammad ne compte d’ailleurs pas s’arrêter en si bon chemin, bien au contraire.
M.O.B