Désormais, c’est sur délibération que les aides à l’habitat rural sont distribuées. « C’est pour beaucoup plus de transparence. La sélection des dossiers se fait en collaboration avec les comités de quartiers et des villages. Ces derniers connaissement mieux la situation des demandeurs », nous fera savoir un élu à l’APC. Et c’est ainsi qu’à Aïn Zaouia, l’exécutif a tranché par délibération sur l’octroi de soixante aides. Le maire nous a confié que le tri des demandes n’a pas été des plus faciles : « Il n’est pas du tout aisé d’attribuer soixante aides quand il y a cent quatre-vingts demandeurs. C’est un quota très insuffisant. Quel que soit le soin avec lequel l’étude des dossiers fut faite, il est impossible de satisfaire tout le monde. En plus je dois vous dire que d’autres critères sont venus nous compliquer un peu plus la tâche. A titre d’exemple, le postulant doit justifier d’un salaire supérieur ou égal à vingt-quatre mille dinars, ce qui n’était pas le cas. Alors que la plupart des demandeurs sont démunis et n’ont pas de ressources », nous a-t-il expliqué. Il ajoutera : « je peux vous dire que même si nous avons veillé scrupuleusement, à l’application des critères, tels le besoin réel du demandeur, le taux d’avancement des travaux et l’indigence &hellip,; nous avons été destinataires de plusieurs recours. Le problème ne pourra être réglé que par un quota d’aides plus important ». Par ailleurs, il faut préciser que les habitants de Laâziv N’Cheihk ne peuvent postuler à cette formule, étant donné qu’ils occupent des terrains relevant du domaine l’Etat. A ce sujet, le maire tiendra à les rassurer, nous apprenant que tout était fait pour que quatorze hectares soient alloués à quatre-vingts d’entre eux. « C’est un moyen de leur donner une chance de bénéficier de cette aide », dira notre interlocuteur.
Amar Ouramdane
