Depuis le 26 octobre et jusqu’au 07 novembre prochain, se tient, du niveau des ex-galeries, une foire du miel initiée par l’association des apiculteurs de Bouira.
Ainsi, ce sont pas moins de 21 stands qui ont été installés à l’intérieur des ex-galeries de la ville. Cette foire qui tend à s’institutionnaliser, vise à « promouvoir le métier d’apiculteur et aussi faire découvrir aux citoyens les différentes gammes de miel et leurs bienfaits », soulignent les organisateurs. En effet, toutes sortes de miel sont exposées à la vente, tels que le miel d’eucalyptus, de thym, de romarin, … etc. Rencontré sur les lieux, M. Roumeita Mohamed, apiculteur de Bouira, soulignera le fait qu’il y a environs 200 apiculteurs qui activent au sein de cette association. Interrogé sur d’éventuels problèmes qui empêchent ce secteur de se développer, notre interlocuteur mentionnera, entre autres, les incendies qui ont ravagé des dizaines d’hectares de végétation sources de diverses variétés de miel, mais aussi le vol de ruches. « Moi-même j’ai été victime de plusieurs vols de ruches. On fait face à une véritable mafia de miel ! », s’exclamera-t-il d’un air dépité. Avant d’ajouter: « On consacre tout notre temps et notre argent à fructifier notre parc de ruches et du jour au lendemain, on se fait ravir notre production ». Questionné à propos d’éventuelles requêtes transmises aux services concernés quant à la propagation des vols de ruches, M. Roumeita a déploré « le manque d’assistance » de la part des services de la conservation des forêts de Bouira : « Bon nombre d’apiculteurs ont saisi, par écrit, cette direction, mais aucune réponse ne leur a été donnée! ». Concernant la production de cette année, notre vis-à-vis s’est montré assez « pessimiste » . « Cette année, c’est la crise! Les conditions climatiques étaient très défavorables, avec de fortes précipitations au printemps, chose qui a durement compromis la récolte de miel », a-t-il noté. Et de poursuivre en abordant les prix de ce précieux nectar : « À l’occasion de cette foire, les prix varient entre 3 000 et 3 500 da/ kg. Mais ils peuvent grimper jusqu’à 4 500 da, pour le miel de jujubier », nous a-t-il indiqué. Enfin, il y a lieu de noter qu’au premier jour de cette foire, une forte affluence a été enregistrée.
R. B.