C’est un afflux sans précédent que connaît, ces derniers jours, la polyclinique de Barbacha, relevant de l’EPSP d’El Kseur. Elle fait face à une demande grandissante de citoyens venus, surtout de la ville de Béjaïa pour faire vacciner leurs enfants. Selon un responsable de cette structure de soins de proximité la population habituelle ciblée par semaine en matière de vaccination a quadruplé ces derniers jours, pour passer de 25 à 100 enfants à être vaccinés au niveau de cette structure de santé dépassant de loin les capacités de l’établissement, d’où les difficultés éprouvées par le personnel à satisfaire tout ce beau monde. Notre interlocuteur parle d’un manque probable de quelques vaccins comme le BCG, l’anti polio, le DTC, le HIB et le vaccin contre l’hépatite B, au niveau des centres de soins de la ville de Béjaïa, qui est à l’origine de ces mouvements de personnes en quête de vaccins pour leurs enfants. Sinon, aucun autre prétexte ne peut expliquer les raisons de ces déplacements de plusieurs kilomètres, surtout du chef-lieu de wilaya vers des zones rurales pour une histoire de vaccin. Il y a deux ans, le même problème a été signalé et les responsables de l’EPSP de Béjaïa avaient invoqué le manque de quelques vaccins au niveau de ses structures de soins, à la grande demande de ces doses vitales de la part des estivants et des Hadjis. En effet, les responsables doivent prendre en considération toutes ces situations afin d’assurer des vaccins pour tous et partout et éviter, ainsi, des pénuries qui engendrent, en outre, des détresses et des déplacements en quête d’une dose d’un éventuel vaccin. Cependant et suite à cette situation, les responsables de la polyclinique de Barbacha espèrent en finir avec ce surplus de personnes qui se présentent à la vaccination, alors que jusque-là tout le monde a été pris en charge. Mais on craint qu’à l’avenir, il n y’aura point de vaccin même pour les habitants de ce patelin de montagne. Et à ce jour-là où va-t-on le chercher ?
Nadir Touati