Entièrement endommagée lors de la tempête de neige de 2012 suite à un glissement de terrain, l’unitée d soins du CEM « base 3 » dit Akerrouch Oufella attend toujours sa réouverture. D’ailleurs, tous les élèves de cette commune sont toujours reçus par la polyclinique de M’Kira. «C’est très embarrassant d’accompagner quotidiennement des classes vers la polyclinique. Il faudra aussi un programme, car les élèves doivent être transportés en bus. Comme ce sont de petits enfants, il faut les surveiller et les assister durant tout le trajet», nous dira un enseignant d’une école primaire voisine. Si des efforts ont été faits, jusqu’à présent, pour son entière restauration, il est attendu que le mur de soutènement soit terminé avant l’hiver. En tout cas, sa remise en service urge dans cette localité où plus de mille cinq cents élèves sont appelés à être examinés par les médecins scolaires. La municipalité compte trois collèges, plus de dix écoles primaires et pour cette année, une annexe de lycée avec plus de deux cents lycéens. C’est dire que sa réouverture est la solution la plus idoine pour soulager tous ces enfants qui se déplacent quotidiennement de leurs écoles respectives à l’ex-centre de santé. Le dépistage de certaines maladies dans le milieu scolaire est d’un apport très important pour les administrations des établissements scolaires pour connaître les cas les plus vulnérables et les déclarer aux enseignants. «Parfois, ce sont les camarades de classe qui nous informent sur telle ou telle maladie chronique de leur camarade. Vous savez que même les parents cachent ces maladies ! C’est primordial d’avoir le dossier médical de tout enfant. Ainsi, son traitement en classe soit spécifique. Il y a par exemple des enfants diabétiques. Il faut que nous sachions comment s’y prendre avec eux», pense cet enseignant. Il est vrai que si ces UDS sont implantées dans le milieu scolaire, c’est pour que les enfants soient suivis durant tout leur cursus scolaire. Le médecin est sur place et il connaît tous les cas. Cela étant, les services concernés sont vivement interpellés par toutes les parties concernées par la santé scolaire. L’autre moyen attendu dans ces régions est la désignation de psychologues qui s’occuperaient de certains cas nécessitant une telle thérapie. Certes, certains diront que ceux-là existent, notamment dans les lycées, mais leur généralisation au niveau des écoles primaires et des lycées est jugée très utile aussi bien par les parents que par les enseignants. «Nous avons quelque fois des enfants qui souffrent de retards et de déficience dans leurs comportements, mais malheureusement, nous n’arrivons pas à leur venir au secours car nous ne sommes pas spécialisés dans ce domaine d’une part et d’autre part, il faut dire que même les parents n’acceptent pas de leur dire que leur enfant présente un problème quelconque au niveau de son comportement. Je crois que l’affectation de psychologues est plus qu’indispensable», tel est l’avis d’une enseignante dans une école primaire du chef-lieu.
A. O.